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Mme N’Diaye Madina Kouyaté, restauratrice

«  Tout est cherça ne va pas du tout …  »

J’ai remarqué que la vie est chère. Tout est cher. ça ne va pas du tout.
Nous n’avions rien remarqué de bon pendant cette année que Ousmane Issoufi Maïga a passé à la tête du gouvernement. Nous voulons des changements. Le gouvernement doit chercher à changer cette situation de difficultés qui assaillent le Mali. Je pense que le gouvernement n’a pas bien travaillé.
Pour cela je propose que les hommes politiques se concertent pour voir ce qui ne va pas dans le pays. Ils sont responsables et ils doivent savoir ce qui ne va pas dans le pays.

Ibrahima Dabo, professeur de français

« Il n’a pas totalement réussi … »

Concernant le bilan du Premier ministre, je dirais que le Premier ministre n’a pas totalement réussi. Sur certain plans on est pas totalement satisfait, tandisque sur d’autres plans ça va. Sur le plan de l’éducation, je constate que tous les résultats souhaités n’ont pas été atteints.
Cependant sur le plan économique, nous autres enseignants, sommes satisfaits de nos revendications. Elles n’ont pas toutes abouti mais nous nous réjouissons qu’elles aient abouti à 70 %. Tout récemment nous venons d’obtenir des majorations, cela a soulagé le monde enseignant. Dans le domaine sportif, les résultats n’ont pas été fameux.

Soumaïla Guindo, journaliste
« Bilan positif, malgré des insuffisances … »

Personnellement, je pense que son bilan est positif, malgré des insuffisances. Vous savez que Ousmane Issoufi a été accueilli par le peuple malien comme un sauveur à cause de sa rigueur et de son sérieux, dans le travail, mais malheureusement, il a été confronté à des circonstances internationales, régionales et nationales difficiles.
A celles-ci, s’est ajoutée la crise acridienne qu’il a affronté avec beaucoup de courage et de sérieux.
Dans la gestion des différentes crises on a assisté à une certaine solidarité, une certaine promptitude du gouvernement. quant vous prenez la crise scolaire, le Premier ministre en personne s’est engagé et a pris son bâton de pèlerin pour faire le tour du pays en vue de recenser les préoccupations des uns et des autres.
Pour tout cela, je constate que c’est un homme qui a mis en œuvre ses valeurs intrinsèques avec son équipe. Dans l’ensemble, je pense que son bilan est positif.
Cependant, il doit faire de petites retouches dans l’attelage gouvernemental faire relancer la machine. A mon sens, il y a certain membres du gouvernement qu’il doit revoir.

Nouhoum Kéïta, Coalition pour l’annulation de la dette (CAD)

« Le gouvernement navigue à vue … »

C’est un bilan très très mitigé. Je dirais même pas du tout positif. Quand on voit la forte demande social, quand on voit les difficultés économiques qui se posent et la politique qui doit être la réponse à ces difficultés économiques, je pense que nous avons du chemin à parcourir. Il y a certainement une volonté de faire mieux, d’aller de l’avant mais avec la façon de gérer, nous constatons que nous sommes dans une situation où le gouvernement navigue à vue. Il n’y a aucune perspective qui se dessine par rapport aux actes qui sont posés. La confusion s’installe. A cela s’ajoute cette confusion politique. Donc nous ne sommes pas dans une situation de décantation politique qui permet de voir la lisibilité de l’action gouvernementale. C’est la caractéristique de la situation actuelle. ça piétine. Nous avons des difficultés à émerger et quand on met tout cela en jeu et quand on voit le contexte sous-régional avec la crise en Côte d’Ivoire et avec cette crise qui s’installe au Togo, alors c’est des facteurs exogènes qui dans l’analyse de la situation politique économique sont très très décisifs. Donc, moi je pense que par rapport au bilan, on pouvait mieux faire. On doit aujourd’hui s’interroger véritablement sur le cheminement de l’action gouvernementale et plus que jamais admettre qu’il y a une nécessité de clarifier la gestion du pays et de clarifier nos orientations politiques économiques pour pourvoir aller de l’avant.

Saïdou Yattara, journaliste

« Le Premier ministre a répondu aux attentes … »

De mon point de vue le bilan du premier ministre a répondu aux attentes des Maliennes et des Maliens. Pour la simple raison qu’il s’est occupé des problèmes réels du pays que sont : le problème de l’école, le problème de la CMDT, entre autres. Or, ce sont là des questions qui interpellent de nombreux Maliens.
On a aussi constaté que, c’est un Premier ministre qui est à l’écoute des populations, eu égard à ses tournées à l’intérieur du pays pour enregistrer les préoccupations des uns et des autres. Je pense qu’on parle aujourd’hui de beaucoup de problèmes mais on ne parle pas de la source de ces problèmes. Le Mali est un pays presque sous embargo. Avec le problème de la Côte d’Ivoire, le Mali à de sérieux problèmes pour celui qui connaît maintenant les ports dont le Mali a accès. Si avec tout ça on a pas eu de crise c’est parce que certainement, l’État, le gouvernement ou quelque part en tout cas, il y a des femmes et des hommes qui se soucient des préoccupations des populations et travaillent comme il faut. Et, parmi ceux-ci, je pense que le Premier ministre peut-être considéré comme le chef d’orchestre. C’est pourquoi je dis que son bilan de mon point de vue est positif.

Diarra Lassina, professeur de mathématique, physique et chimie.

« Le bilan est mitigé »

Je juge le bilan mitigé d’autant plus que tout le monde est au courant de la situation économique désastreuse du pays. Je dirais qu’il est même ridicule. Quand on voit la vie des Maliens, on se rend compte qu’ils sont à la déroute. Je pense qu’il faut chercher des solutions pour l’amélioration du niveau de vie des populations. ça ne peut plus continuer comme ça.
Si j’essaye de comprendre la situation, je me rend compte qu’il est lié au problème ivoirien. Vous savez comme tout le monde que l’économie malienne est fortement liée à celle de la Côte d’Ivoire. Or depuis septembre 2002, ce pays est plongé dans une guerre. C’est aux Maliens d’imaginer des solutions pour nous sortir de ce bourbier économique. Et je pense que les premiers Maliens qui doivent le faire sont les membres du gouvernement, avec le Premier ministre en tête.

Fanta Coulibaly, comédienne

« Faire en sorte que les Maliens mangent à leur faim …»
A vrai dire l’année de Pinochet à la tête du gouvernement n’a pas été facile pour nous autres comédiennes et comédiens. Nous, hommes et femmes de théâtre n’avons pas eu de bonheur. C’est pour la première fois qu’il m’est donnée de constater que dans un pays, le prix du mil et celui du riz est le même. Il faut que le Premier ministre fasse tout pour trouver une solution à cela. Dans un pays où il n’y a pas de sécurité alimentaire, il n’y aura pas de santé, de respect, et de travail. Il doit faire en sorte que les prix des denrées baisseent afin que les populations mangent à leur faim. Pour toutes les difficultés que nous vivons, nous ne voyons que le chef du gouvernement et ses ministres.

Assane Koné et Idrissa Maïga

2 mai 2005