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Par amour pour la musique malienne, Daniel Lawrence, avocat britannique, a pendant de nombreuses années, nourri l’envie de réaliser un film documentaire qui assurerait la promotion de cette musique à travers le monde. A la faveur de la 6ème édition du festival sur le Niger, nous avons rencontré à Ségou cet amoureux de la musique malienne qui est à son troisième séjour dans notre pays pour la réalisation de son film documentaire.

«Par amour pour la musique malienne, amour que je partage avec ma fille, j’ai décidé de réaliser un excellent film documentaire de 90 minutes sur la musique que j’aime ».

C’est en ces termes que Daniel Lawrence a introduit ses propos, avant d’ajouter que son contact avec la musique malienne a commencé avec le groupe Tinariwen. « Un jour, j’ai lu dans un magazine en Angleterre, une invitation à participer à un concert de Tinariwen. Bien que je ne connaissais pas ce groupe, j’ai tenu à aller voir le spectacle et je suis tombé sous le charme de sa musique qui me rappelle celle qui a bercé mon enfance et ma jeunesse », a-t-il indiqué.

Avant d’ajouter qu’il est né au sud des Etats-Unis et a longtemps été bercé par le blues. « Chose bizarre quand j’ai entendu pour la première fois la musique de Tinariwen, je me suis rendu à l’évidence que l’origine de la musique blues est au Mali et depuis, je n’ai plus lâché cette musique », a-t-il signifié.

Mais, pour mieux comprendre la musique malienne, il va décider d’initier une grande recherche sur Internet et découvre le festival au désert qui l’a déjà reçu à deux reprises. « Bien que je sois avocat, donc loin de la réalisation, ma fille Louiza, grande amoureuse de la musique malienne, me suggère la réalisation d’un film documentaire sur notre passion : la musique malienne », a-t-il révélé.

Et dès la prise de la décision de réaliser le film, il se fait aider par des professionnels qui l’initient à la réalisation et lui conseillent le matériel nécessaire à une telle entreprise. A la faveur d’un premier séjour au Mali, il profite du festival sur le désert pour commencer le démarrage du documentaire.

Après le festival sur le Niger, en compagnie de sa fille, il va sillonner le pays pour rencontrer les grands et les petits artistes maliens, même les adeptes de la musique traditionnelle du pays ne sont pas ignorés. « Cette année nous avions décidé de revenir sur le festival sur le Niger pour rencontrer le maximum d’artistes afin de faire un travail plus complet », a-t-il déclaré.

Et pour ce troisième voyage, l’équipe de tournage du documentaire sur la musique malienne, composée de Daniel Lawrence et de sa fille, s’est adjoint la journaliste photographe new-yorkaise, Skye Von Der Osten qui a déjà réalisé une série de travaux sur des manifestations culturelles au Mali, notamment le festival sur le désert.

Assane Koné

Le Républicain du 08 Avril 2010.