Partager

Le calvaire des femmes mariées légalement

A vouloir définir de nos jours l’amour, cela nous paraît inutile. Ces histoires de «deuxième bureau» qu’on a entendu plus d’une fois au sein des ménages, sont à l’honneur. Ainsi avec beaucoup de savoir-faire et surtout avec un peu de cynisme, ces femmes entretenues en dehors du foyer vont libérer leur génie créateur pour satisfaire leur homme dans le domaine de l’accueil et de tous les autres petits soins et bien sûr, dans le domaine non moins important, de l’acte charnel.

jpg_c3.jpgL’homme devient ainsi sans le savoir et peut-être sans le vouloir l’arbitre du jeu de ses deux ou trois femmes. Chaque fois qu’il est avec l’une d’elles, il se lancera au jeu des comparaisons.

Par cette démarche, on n’est pas loin de porter atteinte à sa propre réputation, à celle de son partenaire et à celle des enfants, voire à toute la grande famille. Le risque de devenir la risée de la société est grand.

jpg_c2.jpgL’amour, le vrai, cherche à faire du bien à l’autre et aux autres. Nous parlons bien du cas des mariés. Quel bien lui fait-on quand on lui fait courir le risque de se voir traité de tous les noms (infidèle, bordelle, garce, etc.) du fait de nos avances ? Et pire que cela, l’autre que l’on prétend aimer peut voir son foyer ébranlé et même disloqué. Nous lui faisons du mal, en prétendant l’aimer.

Prétendre aimer un être déjà marié, c’est lui faire l’invite d’être infidèle à son partenaire. C’est se tracer pour soi-même et tracer pour l’autre le chemin de l’inconstance morale, de la dépravation, de l’inconscience et pour finir de l’instabilité, voire de la désintégration du foyer. Est-ce cela de l’amour ?


Les raisons de cette acrobatie des hommes sont diverses et multiples.

jpg_c-3.jpgEn effet, autant il y a des hommes insatiables, courant toujours de nouvelles conquêtes, tout autant il y a des femmes (épouses) qui ne font rien pour donner le meilleur d’elles-mêmes à leur époux, ce qui, naturellement donne à ces derniers des alibis pour se trouver «un deuxième bureau». Et comme on le sait, le deuxième lorgne toujours la place du premier.

Entre nous, disons tout de suite qu’il y a quelque chose de malsain dans une telle atmosphère. Quand on commence à juger son épouse, la mère de ses enfants par rapport à une autre femme, il y a quelque chose d’inique. Mais, le «deuxième bureau» ne se contentera pas seulement de bien faire, question de s’attirer les faveurs de l’homme. Elle va gravir l’échelon du démontage, du dénigrement, des calomnies et accusations de la première. Pour cela, elle ne manquera pas d’occasion pour dire de n’importe quoi sur la première pour atteindre l’objectif visé.

jpg_c4.jpgInutile de demander au «deuxième bureau» d’avoir de la retenue dans son comportement et dans ses propos. A tous les «deuxièmes bureaux», nous disons : contentez-vous déjà du passage de temps à autre de votre homme chez vous, des poulets braisés et de la boisson fraîche qu’il vous offre, de sa contribution financière pour votre habillement et des condiments etc. De grâce, laissez la femme légitime respirer et vivre en paix. Après tout, c’est de son droit.

Prétendre aimer un homme marié ou une femme dans la même situation n’est pas sans risques, et dont le moindre est de se faire chahuter, ridiculiser, vilipender et rejeter. Et il peut y avoir pire que tout ça.


Gnimadi Destin

Le Républicain du 18 Mars 2009