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Le projet régional d’amélioration de la qualité des cuirs et peaux concerne le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal et le Mali. Un atelier de présentation du projet est tenu dans chaque pays et auquel prennent part l’ensemble des acteurs de la filière des cuirs et peaux. C’est dans ce cadre que s’est tenu le présent atelier national de lancement du projet.

Il fait suite au lancement officiel du projet régional, tenu, ici même à Bamako, en présence des représentants des partenaires au développement et de ceux des pays concernés. L’atelier national a pour but d’informer les principaux acteurs de la filière, notamment les organisations professionnelles et les structures d’encadrement sur les activités à mener et sur les objectifs fixés.

Le projet régional, dont le coût global s’élève à 2.242.925 Us dollars (environ un milliard de F Cfa), est principalement financé par le Fonds commun pour les produits de Base (CFC) et les pays concernés avec une participation de l’organisme des Nations-Unies pour le Développement Industriel (ONUDI).

Son objectif est d’améliorer la qualité et la réputation des cuirs et peaux africains en adoptant un système d’encouragement à l’intention des producteurs primaires, afin d’obtenir des produits de meilleure qualité et d’appliquer des critères objectifs de classement.

Le projet permettra aussi la mise en place d’un système d’achat fondé sur des primes dépendant principalement de la qualité et non de la quantité. Il est géré par une coordination régionale sous la supervision de l’ONUDI qui est l’agence d’exécution du projet, et une coordination nationale dépendant de la Direction Nationale des productions et industries animales.

Pour le Dr. Yacouba Samaké, le gouvernement du Mali est conscient de l’apport de la filière «cuirs et peaux» à l’économie nationale. Cet apport est estimé annuellement, selon le secrétaire général, à plus de trois (3) milliards de F Cfa. Toute chose qui lui permet d’occuper une place de choix dans l’économie de notre pays.

A en croire, Dr. Samaké, le gouvernement a, à cause de son importance, constamment déployé des efforts en vue de développer cette filière des cuirs et peaux, et cela depuis la période des indépendances.

Ces efforts ont porté, entre autres, sur l’amélioration des conditions de production et de conditionnement des cuirs et peaux ; sur l’organisation et la formation des professionnels intervenant dans la filière et dans l’appui à la réalisation de tanneries. Mais en dépit de ces efforts, constate le secrétaire général, la filière reste toujours handicapée dans notre pays par la faiblesse du niveau de collecte, la mauvaise qualité de certains produits bruts, le faible niveau de transformation.

C’est pour relever les nombreux et consolider les acquis que le gouvernement du Mali ; en concertation avec les gouvernements des autres pays concernés, a sollicité et obtenu du Fonds commun pour les produits de base le financement du projet régional pour l’amélioration de la qualité des cuirs et peaux dans les quatre pays, a indiqué Dr. Samaké.

Idrissa Maïga

5 Avril 2005