A l’approche de la fête, les marchés de Bamako sont bondés de marchandises et d’aliments impropres à la consommation. Le service en charge du contrôle des aliments ne semble pas préoccupé du rôle qu’il doit jouer. Attention donc usagers
La fête de ramadan est un moment privilégié à Bamako. Si les populations sont en quête de pitance pour une survie, certains commerçants dans l’objectif de faire le maximum de bénéfices, ne lésinent pas sur les moyens et n’hésitent également pas. Des jeunes sont mis à contribution pour vendre des articles divers. Parmi ces articles, on peut voir des aliments destinés à la consommation. Dans les rues, au bord des goudrons les véhicules sont envahis à l’arrêt des feux tricolores, les maisons sont de même prises d’assaut au petit soir par ces vendeuses ou vendeurs ambulants. Des prix abordables sinon très bas qu’on ne peut le croire sont proposés. Mais faisons attention, il y a des aliments de toutes sortes qui circulent : lait avarié, des biscuits dont la date de péremption est dépassée, de la viande en boîte impropre à la consommation etc.…La petite A.T l’a appris à ses dépends ce jour à Hamdalaye. Comme font les enfants, souvent au vu de ces vendeurs ambulants, la petite AT a demandé à son papa de lui payer un biscuit. Ce que papa a fait sans se soucier de la date de péremption. Après avoir consommé le biscuit, la petite fille n’a pas tardé à se plaindre de son ventre. Au début l’on a cru la douleur passagère mais c’est au moment où AT a commencé à vomir que l’on a pris l’affaire au sérieux. Il fallait se rendre à l’hôpital pour éviter l’irréparable. Ce qui fut fait. C’est là que le médecin a constaté la consommation d’un aliment avarié. Le vendeur n’était plus là, il avait continué son chemin. Il n’est pas rare aujourd’hui de se faire rattraper par des jeunes vendeurs de tissu basin sur jakarta. Courageux et intrépides ces jeunes n’hésitent pas à faire de longue distance derrière leurs victimes, car le tissu souvent proposé n’est pas au complet. D’après leur jargon « je lui ai donné un coup de tête ». C’est pour dire qu’à Bamako à la veille des fêtes chacun se débrouille quel que soit le prix. Mais ce qui est inquiétant c’est la vente des produits alimentaires périmés. Et, c’est à la veille des fêtes que ces grands commerçants, dans l’impunité, choisissent ce moment pour faire sortir les marchandises inaptes à la consommation. Des jeunes aussi cherchant leur petit pain courent partout pour liquider ces produits. Les services en charge du contrôle des aliments doivent mettre la pression en ces périodes pour le bonheur des populations. Ces aliments en temps réel ne sont pas à la portée du citoyen moyen. C’est pourquoi certains commerçants, sachant que les gens préfèrent des prix abordables, saisissent cette occasion et abusent de la naïveté des pauvres populations.
Fakara fainké.
08 Septembre 2010.