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Celui qui vient d’être préféré parmi les nombreux prétendants au poste d’entraîneur des Aigles du Mali a fait ses débuts avec Bordeaux entre 1970 et 1986, avant de parachuter à l’Olympique de Marseille (OM) en 1988.

Au total, Alain Giresse aura disputé pas moins de… 588 matches de championnat et inscrit 164 buts ! Ce qui, du coup, le propulse au rang de footballeur qui a disputé le plus de matches dans toutes les annales des championnats français de football.

Avec l’équipe française, Alain Giresse était considéré comme l’une des têtes de file, entre 1974 et 1986 : en compagnie des “Bleus”, il avait remporté deux demi-finales de Coupe du Monde et le trophée de l’Euro 1984.

De footballeur à entraîneur

C’est en 1995 qu’Alain Giresse entreprend ses premiers pas d’entraîneur sous les couleurs de Toulouse FC. Après y avoir passé deux ans et demi, il rejoint le Paris Saint Germain (PSG) en 1998. Mais trois mois seulement après y avoir débarqué, il sera “bouté hors” de ses fonctions. Il retournera alors au TFC où il aura encore moins de chance, et cela durant 9 mois.

Alors, en 2001 il plie bagages pour l’Afrique, plus précisément au Maroc où il prend la direction de l’équipe FAR de RABAT jusqu’en 2003. Et c’est là qu’à la même année, il remporte l’unique trophée dénommé “Coupe du Trône”.

Ce qui, une fois de plu, ne lui portera guère chance, puisqu’il se retrouvera plus tard sans club. Il se tournera alors vers les sélections nationales en rejoignant… l’équipe de Géorgie où il ne restera que pendant une année.

En Mars 2010, il prend les rênes de la sélection gabonaise où il obtient une qualification à la CAN d’Angola. Pourtant, il ne sera pas reconduit dans ses fonctions. Et pour cause : les “Panthères” du Gabon seront éliminés dès le premier tour.

Des défis et adversités

Les défis qui attendent Alain Giresse au Mali sont nombreux, car il devra tout d’abord qualifier les Aigles pour la CAN 2010 en Afrique du Sud. Ensuite, il devra affronter les multiples problèmes de l’équipe malienne et faire, des Aigles, une équipe très compétitive. Enfin, il lui faudra “purifier” cette atmosphère qualifiée de “délétère” qui règne au sein même de l’équipe.

Le choix de la FEMAFOOT porté sur Alain Giresse se justifie peut-être par les multiples expériences qu’il a acquises au cours de sa carrière d’entraîneur. Mais ces expériences professionnelles lui suffiront-elles pour lui éviter ce que n’avait pu éviter son prédécesseur, le Nigérian Stephen keshi ?

On peut se permettre d’en douter, quand on sait qu’il avait beau résister, Stephen Keshi avait été contraint et forcé de jeter l’éponge. En effet, les coups bas, les pressions sous forme de chantages, les diktats et autres désidératas de certains gourous de la Fédération Malienne de Football (FEMAFOOT) et d’instances encore plus haut placées… furent autant d’adversités qui eurent finalement raison de la ténacité de Keshi.

Si bien qu’aujourd’hui, bien des observateurs sportifs sont prêts à parier (sans perdre) qu’a la longue, AlainGiresse aura affaire aux mêmes désagréments.

Des désagréments orchestrés au sein même de la FEMAFOOT, qui n’ont d’ailleurs que faire des performances des Aigles et de leur coach, ancien ou nouveau, qui n’ont que faire de la satisfaction ou de la déception du public sportif. Et pour causes :

Ces désagréments sont purement sous-tendus par l’égoïsme de certains responsables tapis tant dans l’ombre de la FEMAFOOT qu’au sein du département de tutelle, et qui n’ont, comme seuls… maux d’ordre, que leurs intérêts personnels. L’avancée du sport, le progrès du football malien, et l’honneur du pays ? C’est le cadet des leurs soucis !…

D’ailleurs, ne dit-on pas que la pourriture du poisson commence par sa tête, et que tout le danger d’un serpent, c’est encore sa tête? Bien sûr, dans ce lot de désagréments, les comportements, attitudes et aptitudes des joueurs ne sont pas non plus exempts de tout reproche.

Voilà, en gros, la somme d’adversités contre lesquelles n’importe quel coach des Aigles doit résister, contre vents et marées, en tout cas, s’il tient à des résultats positifs. Toute chose qui n’a rien à voir avec son expérience personnelle, même si, par ailleurs, l’équipe des Aigles est “vieille” qui, dare dare, aura besoin de nouvelles énergies doublées de talents nouveaux.

Oumar DIAWARA

22 Avril 2010.