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Avec les enlèvements revendiqués mercredi de deux diplomates canadiens et de quatre touristes européens au Niger, Al-Qaïda a frappé pour la première fois cet Etat pauvre déjà fragilisé par deux années de rébellion armée touareg dans sa partie nord, proche de l’Algérie et du Mali. Dans un enregistrement sonore diffusé mercredi par la chaîne satellitaire Al-Jazira, la branche nord-africaine d’Al-Qaïda a revendiqué l’enlèvement de Robert Fowler, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Niger et de son collègue Louis Guay, disparus avec leur chauffeur nigérien à la mi-décembre, à une quarantaine de km à l’ouest de Niamey. Mi-janvier, le président nigérien Mamadou Tandja avait évoqué la piste touareg, mais les deux principaux mouvements armés touareg avaient immédiatement nié toute responsabilité dans la disparition des deux diplomates. Des patrouilles mixtes de surveillance sont déjà opérationnelles sur les frontières des deux pays, qui ont convenu d’engager des incursions sur leurs territoires lors des poursuites des bandes armées. (Afp)