La délégation fédérale comprenait Karounga Kéïta (1er vice président) Mamadou Kaloga (commission communication), Bréhima Traoré (trésorier général), docteur Mamadou Boré (commission médicale), Boubacar Théodore Diop (commission programme) et Modibo Diarra (commission des arbitres).
Face à ses interlocuteurs, le ministre Pléah, d’après nos sources a évoqué trois raisons pour récuser le choix de Christian Sarramaga. Premièrement, le français a, d’après le département, effectué un passage qui n’a pas atteint les objectifs recherchés.
Sarramagna avait d’abord échoué à qualifier les Aigles du Mali pour les éliminatoires de la coupe d’Afrique des Nations dont la phase-finale s’est jouée au Ghana et au Nigeria.
Le nul qu’il avait arraché à Abidjan face aux Eléphants de Côte d’Ivoire, lors de la dernière journée de ces éliminatoires, avait plaidé en faveur de sa reconduction.
Malheureusement, il devait échouer dans les préliminaires de la coupe du monde 2002 face à la Libye. C’est ensuite qu’il a été remercié pour insuffisance de résultats.
Deuxièmement, Le salaire et toutes les autres charges de Sarramagna reviendraient entièrement au département des sports. De son côté, notre compatriote, Malamine Koné, supportait 50% du salaire de Pierre Lechantre, l’ancien sélectionneur.
Or, la Femafoot a décidé d’engager Christian Sarramagna sans s’en référer à Malamine Koné. On comprend aisément qu’il ne se sentira nullement concerné pour son traitement salarial.
Qui connaît l’engagement de Malamine à doter le football malien de grande renommée, comprendra également sa résolution à vouloir proposer un entraîneur de “haut niveau” et participer efficacement à sa prise en charge.
Troisièmement, le ministre des Sports affirme être à la fois comptable que la Femafoot de la prestation de l’entraîneur qui doit être engagé à la tête des Aigles du Mali.
C’est pourquoi, le département entend donner son point de vue pour le recrutement de ce sélectionneur. Il exige ainsi le recrutement d’un entraîneur de haut niveau. Au nom du bureau fédéral, Salif Kéïta a déclaré avoir pris acte de la position de son département de tutelle.
Le président de Malifoot promet que le prochain conseil extraordinaire du 1er avril prochain discutera de la question. C’est dire que Domingo entrevoit lui-même un changement de l’ordre du jour pour coller à la grave situation de crise du football malien.
Par cette prise de position, le département des Sports vient de prouver son souci pour l’avenir des Aigles du Mali. On ne comprenait pas comment à un moment où d’autres engagent des entraîneurs de haut niveau, que notre pays se contente d’un entraîneur de troisième division.
Après des investigations, on a finalement compris la motivation de Salif Kéïta. Le choix serait plus motivé par ses relations privilégiées avec Christian Sarramagna, son ancien coéquipier de l’AS Saint Etienne.
Il reste clair que, vu la qualité de l’effectif, l’équipe nationale du Mali mérité un entraîneur de grande envergure. Malifoot avait reçu des offres de services d’entraîneurs de haut niveau.
Leurs noms, n’ont jamais été dévoilés. Selon certaines indiscrétions, la piste d’un autre français Claude Leroy est privilégiée. Cet entraîneur de haut niveau qui a amené la République démocratique du Congo (RDC) aux quarts de finale de la dernière coupe d’Afrique des Nations n’a jamais caché son admiration pour les Aigles du Mali.
Entraîneur de défi, l’ancien sélectionneur des Lions du Cameroun a des formules justes pour mettre les Aigles du Mali sur orbite.
Affaire à suivre
Souleymane Diallo