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Ce programme appelé «Programme développement local migration» (PDLM) a permis de financer 125 projets, en 2004, pour un montant de 357,5 millions de FCFA, essentiellement dans les domaines du transport et du commerce.

Depuis le début de l’année 2005, 92 migrants revenus volontairement de France se sont inscrits auprès de l’OMI afin de bénéficier de cette aide. Pour l’instant, 76 d’entre eux ont déjà obtenu un financement (entre 2,6 millions de FCFA et 4,6 millions de FCFA) et ont débuté leurs nouvelles activités.

Celles-ci sont variées et couvrent de nombreux domaines. On note, par exemple, la création d’un journal de petites annonces et d’informations pratiques à Bamako, l’installation d’une papeterie-fournitures scolaires à Nioro du Sahel et une entreprise de location d’armatures métalliques à Kayes.

Ces personnes bénéficient, en outre, d’une période d’adaptation d’un an pendant laquelle des experts apportent leur aide à la gestion et au suivi de leur nouvelle entreprise. Ces dispositions apportent une garantie supplémentaire de succès aux projets.

Ce rôle d’expertise est assuré par deux organisations de droit malien, qui sont l’Association pour la formation, l’insertion et le développement rural en Afrique (AFIDRA) à Bamako et le collectif Ingénieurs développement Sahel (CIDS) à Kayes.

Le financement de ces 76 projets, depuis le début de l’année 2005, a nécessité la mobilisation de 237 millions de FCFA (aide directe aux migrants et aide à la gestion et au suivi des projets). Les effets de la réussite de ces nouvelles micro-entreprises ne sont pas négligeables puisqu’elles génèrent souvent la création d’un ou plusieurs emplois.

Il a été estimé que les projets ainsi financés ces deux dernières années, font vivre directement ou indirectement, une population de plus de 2000 personnes.

KATI

7 000 logements sociaux pour la ville…

L’Etat et ses partenaires vont réaliser à Kati, 7 000 logements sociaux sur une superficie de 300 hectares. La révélation a été faite aux médias de proximité par le conseiller du bureau communal, M. Lahaye Cissé, qui a en charge les affaires de communications.
Les travaux de construction démarreront ce mois de juillet, selon M. Cissé, qui a précisé par ailleurs que le site qui a été choisi ne touche ni aux champs ni aux autres lots d’habitation non mis en valeur.
Selon la même source, la commune de Kati va devenir un vaste chantier, à travers la construction de caniveaux, de réhabilitation et réalisation de hangars en matériaux définitifs au marché central, pour mieux répondre aux normes d’hygiène et d’assainissement.

…Ouverture du bureau de la BNDA

La Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) vient de s’implanter à Kati par l’ouverture de sa succursale, afin de mieux rapprocher l’institution bancaire de ses usagers et mieux répondre aux exigences de la décentralisation.
Cette initiative des responsables de la BNDA a été saluée par le maire de la Commune de Kati, car elle pourrait servir comme source de motivation à d’autres établissements bancaires de la capitale.
La représentation de la BNDA à Kati désengorgera l’agence de Bamako en offrant l’opportunité aux hommes d’affaires, artisans, agriculteurs, transporteurs et autres opérateurs économiques de Kati et de la capitale d’effectuer librement leurs transactions.
Selon la directrice de la nouvelle représentation bancaire, Mme Cissé Aïssata Touré, la BNDA de Kati effectue, en dehors des opérations classiques, des intermédiations financières ainsi que les changes.

BANAMBA

Une femme et une fille se noient dans les eaux torrentielles

Une femme de 47 ans et une fille de 4 ans qui étaient à bord d’un véhicule Nissan Patrol, avec plusieurs autres personnes, ont trouvé la mort par noyade, leur véhicule ayant raté au passage un pont submergé par les eaux torrentielles des pluies qui venaient de s’abattre sur Banamba pour se retrouver dans le courant d’un marigot.
Aussitôt informées du sinistre, les autorités administratives et politiques et des éléments de la gendarmerie se sont dépêchés sur les lieux afin de porter secours aux victimes emportées par les eaux.
Une dizaine de personnes, et les corps inanimés d’une femme et d’une petite fille, ont pu être repêchés et reconduits sur les berges tandis que le véhicule lui même se trouve encore dans les eaux.
Selon le Commandant de la Brigade de la gendarmerie, l’accident est survenu suite à l’imprudence du chauffeur et l’inobservation par lui du Code de la route. L’intéressé est actuellement entendu par la brigade de la gendarmerie qui a ouvert une enquête pour situer les responsabilités de ce sinistre qui pouvait être évité si le chauffeur avait eu la patience d’attendre l’arrêt des pluies pour circuler en toute sécurité.






CATASTROPHE ECOLOGIQUE

Des pesticides obsolètes «empoisonnent» le village de Nanguila

Dans un dépôt du village de Nanguila, à une centaine de kilomètres au sud de Bamako, une forte odeur de pesticides, stockés en quantité importante dans des cartons ou jetés au sol, envahit l’atmosphère.

Tout autour de la cabane délabrée contenant 40.000 litres d’insecticide, 400 kg de fongicide et un millier de litres d’herbicide, il y a des champs de céréales et de coton.

« J’étais le gardien du dépôt. Un jour, des animaux ont brouté l’herbe autour et, quelques instants après, cinq sont morts. J’ai quitté le village pour aller dans le village d’à côté« , explique Soumaïla Diarra.

« Les gens ont fui la zone durant les six derniers mois. Il y a eu des intoxications et plus grave, à moins de deux kilomètres du magasin, se trouve un bras du fleuve Niger« , dit Lansana Traoré, le maire de Niagadina, une commune située à deux kilomètres de Nanguila.

M.Traoré, dont la commune a accueilli plusieurs centaines de « déplacés » de Nanguila, presse les autorités de « débarrasser la région de ce poison ».

« Les gens ont fait de ces lieux un cimetière de pesticides périmés, mais il ne faut pas que cela devienne un cimetière d’hommes« , se plaint Abdoulaye Konaté, enseignant à Nanguila.

Au Centre de santé du village, les fiches des consultations des habitants de la localité indiquent qu’après le paludisme, les infections respiratoires sont la deuxième maladie.

« Ici, il n’y a pas d’usine. Il n’y a pas trop de poussière. On peut se demander si les infections respiratoires ne sont pas dues à la présence de ces pesticides obsolètes« , confie Lansana Traoré.

« Ces derniers temps, on voit au Mali des gens mourir de maladies bizarres. Il faut s’interroger sur le rôle des pesticides obsolètes dans ces décès« , renchérit-il.

Aujourd’hui, ces pesticides, interdits d’utilisation selon les nouvelles normes internationales, jonchent toujours le sol à Nanguila, faute de moyens financiers pour les enlever.

« Ce sont douze polluants organiques persistants (POP), qu’on appelle les douze salopards, très dangereux et qui sont la cause de nombreux cancers« , affirme M. Traoré.

« Il faut nous aider à enlever d’ici nos douze salopards. C’est tout« , fulmine Lansana Traoré.

« Il y en a ici, et ailleurs au Mali. En décembre dernier, dans une localité malienne du sud, une famille a acheté de l’huile dans un bidon vide, qui auparavant contenait du pesticide. Après le repas, deux membres de la famille sont morts, et huit autres sont restés paralysés« , explique le maire de Nianguila.

« Les pesticides obsolètes ont la vie dure. Ils restent toxiques toute leur vie, contaminent le sol, les eaux et les aliments« , affirme Lassina Traoré, coordinateur, au Mali, du Programme africain relatif aux stocks de pesticides (PASP), une ONG.

« Ce sont des produits très dangereux. Sur une centaine de sites au Mali, il y a environ 350 tonnes de pesticides obsolètes. En Afrique, il y en a 50 000 tonnes« , explique Clifton Curtis, du Fonds mondial pour la nature (WWF), un des initiateurs d’une rencontre sur les pesticides périmés en Afrique qui s’est achevée dimanche à Bamako, la capitale malienne.

Pour Nanguila, le Mali et l’Afrique, M. N’D0 Koné, un officiel malien chargé de la protection des végétaux dans le sud du Mali, lance « un pressant appel  » à l’aide internationale.

« Pour éliminer avec des moyens efficaces une tonne de pesticides périmés, il faut près de 4.000 dollars« , assure-t-il.

Grâce au soutien de bailleurs de fonds, un programme d’élimination des pesticides obsolètes devrait prochainement commencer dans sept pays africains – Mali, Tunisie, Maroc, Nigeria, Tanzanie, Afrique du Sud et Ethiopie – ont annoncé les organisateurs de la rencontre de Bamako.
Afp