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L‘organisation d’un Salon international de l’agriculture au Mali (SIAGRI) est un projet en cours depuis trois ans au niveau de l’APCAM. Ce salon sera le bienvenu pour le secteur agricole qui est le socle même de notre économie.

Pays agricole par excellence, le Mali dispose d’immenses potentialités dans les domaines de l’Agriculture, de l’élevage, et de la pêche qui demeurent malheureusement, peu exploitées. Le président de cette structure, Bakari Togola, entend faire de ce projet une réalité.

C’est l’un des points centraux que les travaux de la 2ème session ordinaire de l’APCAM, ouverts hier, dans la salle de conférence de l’institution, doivent examiner.

Cette session intervient dans un contexte particulier marqué par une campagne agricole 2005-2006 globalement satisfaisante entraînant une amélioration substantielle de la disponibilité des céréales et des revenus des producteurs.

D’autres questions importantes à l’image du bilan des activités et le rapport financier 2005, du projet de programme d’activités ainsi que le projet de budget 2006 sont au menu.

Il s’agira également au cours de la présente session de faire le suivi et l’adoption des nouveaux textes régissant le réseau des chambres d’agriculture du Mali ainsi que l’étude portant sur les ressources pérennes, de faire le point d’exécution des premières phases du Programme d’appui aux services agricoles et aux organisations paysannes (PASAOP) et du projet d’appui aux systèmes d’exploitation en zone cotonnière (PASE).

Les réflexions vont concerner les activités pour le démarrage de la deuxième phase du PASAOP et d’autres projets tels le système d’information sur la filière riz, le renforcement de l’information des acteurs de la filière riz (PRIAF), le programme d’appui au développement de la filière riz en zone Office du Niger, le renforcement des capacités des chambres d’agriculture de l’Afrique de l’Ouest (RECAO).

La recherche de solution au problème d’approvisionnement des producteurs en intrants agricoles, l’organisation, au plus tard en décembre, du SIAGRI, la poursuite de la mise en place des Unions de sociétés coopératives en zones cotonnières en vu de préparer les producteurs pour leur entrée dans le capital de la CMDT privatisée, et enfin, l’identification des démarches à prendre pour une participation active du monde rural à l’application de la LOA seront également au centre des débats.

Pour le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Dr Zana Sanogo, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, le gouvernement, en confiant à l’APCAM la maîtrise d’ouvrage déléguée des différents projets et programmes, renouvelle ainsi sa confiance en cette structure et confirme son option politique en faveur de la responsabilisation de la profession agricole.

«Ainsi nous pouvons dire à ce jour que les chambres d’agriculture et les organisations paysannes disposent d’un certain nombre de ressources pour le renforcement des capacités des producteurs et leurs organisations. Il s’agira pour vous d’utiliser de manière optimale les équipements et les ressources financières disponibles pour accomplir au mieux vos missions et réaliser les activités programmées au bénéfice et pour le bonheur de l’ensemble des ressortissants» expliquera Zana Sanogo.

Le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture a ensuite encouragé l’APCAM et son président à poursuivre les actions concrètes sur le terrain en vue de moderniser l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’exploitation forestière, actions qui visent une meilleure sécurisation de la production et du revenu des producteurs.

Elles permettront ainsi d’assurer une meilleure compétitivité de nos filières agricoles afin de gagner le pari de l’intégration sous-régionale. Le président de l’APCAM, Bakari Togola, qui s’est félicité de cette marque de confiance des plus hautes autorités à l’endroit de son institution, mettra cette rencontre à profit pour faire le point de sa visite de terrain dans le Nord-Mali et la région de Kayes.

Le bilan des dernières journées paysannes et l’organisation de la prochaine rencontre n’échapperont pas aux participants.

Youssouf CAMARA

16 mars 2006.