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Cette variété de riz est actuellement très demandée par les paysans qui en ont planté 36 400 hectares en 2009 pour une production de paddy de 74 662 tonnes.

jpg_riziculture.jpgLe Projet de diffusion du riz Nerica est un projet sous-régional regroupant sept pays : le Mali, le Bénin, la Sierra Léone, le Ghana, le Nigeria, la Gambie et la Guinée Conakry. Il s’inscrit dans le cadre de l’Initiative africaine du riz lancée en mars 2002 à Yamoussokro en Côte d’Ivoire. Le projet qui a été lancé en 2005 pour une durée de 5 ans est donc en principe, à sa dernière année d’exécution. Il est financé par un prêt du Fonds africain de développement (FAD) de 2,3 milliards Fcfa qui s’ajoute à un don de 119,7 millions Fcfa de la Banque africaine de développement (BAD).

La contribution de l’Etat malien se chiffre à 444,9 millions Fcfa. Les bénéficiaires apportent 106,136 millions Fcfa. Le projet doit contribuer à accroitre la productivité et la production du riz dans notre pays, assurer la diffusion des variétés de riz Nerica et la multiplication des semences de pré-base et de base. Il est également chargé de mener des recherches d’adaptation sur les nouveaux Nerica, de mettre au point des technologies complémentaires, et assurer la formation des différents acteurs intervenant dans la diffusion.

La comité de pilotage du Projet de diffusion du riz Nerica était réuni mardi dans la salle de conférence de l’Institut d’économie rurale (IER). A la session présidée par le directeur général de l’IER, le Dr Bino Témé, ont notamment participé le coordinateur du projet, Yacouba Doumbia, et des représentants des structures concernées comme la direction nationale de l’Agriculture, le Service semencier national, l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM) et le Comité national des utilisateurs (CNU).

Le projet a différentes composantes : le transfert de technologies de production de semences, la recherche adaptative et les technologies complémentaires, l’appui à la production à travers les intrants, l’encadrement, la mobilisation des bénéficiaires, le renforcement des capacités par la formation des différents acteurs, la coordination du projet à savoir la gestion quotidienne des activités.

Les zones d’intervention du projet sont les régions de Kayes (cercles de Kita, Kéniéba, Bafoulabé), Koulikoro, (Dioïla, Kati, Kangaba et Koulikoro), Sikasso (Sikasso, Bougouni, Yanfolila, Kolondiéba, Koutiala, Kadiolo et Yorosso). L’année passée a enregistré des réalisations dans les domaines de la recherche et de la vulgarisation agricole, de la santé, des routes et de l’environnement.

Le taux d’exécution des activités durant cette période est de 64,33% et le taux de décaissement de 72,19%, entérinant une nette amélioration de l’ordre de 37% par rapport à l’année précédente. Le riz Nerica est actuellement très demandé par les paysans.

Les pouvoirs publics accordent par conséquent une grande attention à sa vulgarisation. En 2009, 36 400 hectares ont été plantés de riz Nerica pour une production de paddy de 74 662 tonnes avec un rendement moyen de 2 tonnes à l’hectare. Ces résultats ont été obtenus grâce à une forte implication de l’Etat à travers la subvention des engrais minéraux (DAP et urée) et l’intensification de l’appui-conseil aux paysans.

La popularité croissante de cette variété de riz a persuadé la Banque africaine de développement (BAD) de se déclarer disponible pour la poursuite du projet et son élargissement à d’autres pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Pour 2010, le budget du projet s’élève à 997,3 millions Fcfa dont 712,5 millions pour des travaux au nombre desquels la réalisation de magasins, d’aires de séchage, d’étals de vente de riz et de pistes rurales.

Moriba Coulibaly,

L’Essor du 11 Février 2010.