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Cette année sera entièrement consacrée à l’aménagement avec une prévision budgétaire chiffrée à plus de 14,6 milliards de Fcfa

En 2023, l’Agence d’aménagement des terres et de fourniture de l’eau d’irrigation (Ati) entend organiser une table ronde des bailleurs de fonds pour le financement du Projet de développement de l’agriculture irriguée commerciale en zone Office du Niger (PDAIC-ZON), portant sur l’aménagement de 5.800 hectares à Mbewani. Cette information a été rendue publique vendredi dernier, par le président directeur général de l’Ati, Altanata Ebalagh Yattara, lors de la 8è session ordinaire du conseil d’administration de son service. Les travaux de ladite session ont été dirigés par le secrétaire général du ministère du Développement rural, Daniel Siméon Kelema.

Selon le président directeur général de l’Ati, cette année sera entièrement consacrée à l’aménagement avec une prévision budgétaire chiffrée à plus de 14,6 milliards de Fcfa. Altanata Ebalagh Yattara a précisé que trois projets sont rattachés à l’Ati dans ce financement, à savoir le Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (Pariis-Mali), le Projet de développement de la productivité et de la diversification agricole dans les zones arides et semi arides du Mali (Pdazam) et le Projet de résilience des systèmes alimentaires en Afrique de l’Ouest (PRSA).

Aussi, concernant les plaidoyers pour le financement de son programme d’aménagement, l’Ati envisage de démarrer ses activités courant 2023, notamment pour le programme «nouveaux villages agricoles» dans les bassins de productions et pour les études de faisabilité de la plaine de Goumbaye à Kayes et de Bagoé.

Les activités porteront aussi sur le projet pilote de la ferme moderne de Sélingué, l’aménagement de la plaine de blé de Saouné (4.000 hectares) dans la Région de Tombouctou et les études de faisabilité des projets de Gao, Ménaka et Kidal. Il a noté qu’au cours de l’année 2022, son Agence a rencontré des difficultés liées aux mesures prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) contre notre pays. Selon Altanata Ebalagh Yattara, ces difficultés ont causé l’absence de dotation initiale (ressources en terres irrigables), l’insuffisance de ressources humaines qualifiées et la non application de l’accord d’établissement, notamment dans sa grille salariale.

De son côté, le secrétaire général du ministère du Développement rural dira que l’agriculture fait face aux enjeux climatiques avec une pluviométrie aléatoire de 3 à 4 mois par an. Dans ce cas, a analysé Daniel Siméon Kelema, l’agriculture irriguée demeure la seule alternative viable pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Mali. Il rappellera que notre pays dispose de potentialités énormes avec plus de 2,2 millions d’hectares aménageables. Mais, le taux d’aménagement est demeuré faible : environ 23%.

C’est pour accélérer le rythme des aménagements hydro-agricoles, que le gouvernement a décidé de créer l’Ati. Sa mission est de mettre en place des pôles de croissance agricole (agropoles) et d’appuyer l’installation de jeunes (hommes et femmes) dans l’agriculture. Daniel Siméon Kelema a invité les administrateurs à un travail critique et objectif qui permettra à l’Agence de surmonter toutes les difficultés pour une meilleure réalisation de ses objectifs.

Fadi CISSE

SOURCE : ESSOR