Agathe Habyarimana, veuve du président rwandais assassiné en avril 1994, a été interpellée mardi dans l’Essonne à la demande de Kigali qui réclame son extradition, l’accusant d’être impliquée dans la planification du génocide rwandais. Agathe Kanziga, veuve Habyarimana, a été interpellée peu avant 08H00 sur la base d’un mandat d’arrêté international émis par les autorités rwandaises. Évacuée dès les premiers jours du génocide vers la France par des militaires français, puis installée en France à partir de 1998, elle est souvent présentée comme membre de l' »akazu », le premier cercle du pouvoir qui a fomenté le génocide, ce qu’elle nie. L’attentat contre l’avion transportant son époux le 6 avril 1994 est considéré comme le signal déclencheur du génocide, qui fit environ 800.000 morts, essentiellement tutsis selon l’ONU. Son interpellation intervient cinq jours après la première d’un président français au Rwanda depuis le génocide. Afp