Mais depuis le lancement officiel du programme, il y a environ un an, des problèmes ont surgi entre les populations qui occupent ou ont des champs ou des parcelles de terre sur le site et la société IFA BACO.
Le dialogue a été engagé entre les deux protagonistes. Une partie de la population (la majorité) s’est montrée plus sage en adhérant au compromis ; mais l’autre portion, soutenue par une association est restée sourde à toute négociation et a fini par astreindre IFA BACO en justice, plus précisément devant le tribunal de première instance de la Commune IV.
Le juge a vidé l’affaire le lundi 16 mai non seulement en déboutant les plaignants de leur demande (l’arrêt des travaux entrepris par IFA BACO) mais aussi en ordonnant leur expulsion du site qu’ils occupent illégalement.
Pourtant, le Pdg de IFA BACO Mohamed Oumar Traoré «Pelé» aura tout tenté pour qu’on n’en arrive pas là.
En effet, au début des pourparlers, la société a proposé aux occupants de les mettre en location, à ses frais, jusqu’à ce qu’elle trouve pour eux une zone de recasement. Pour cela, un site a été identifié à Kalabanbougou et n’eut été l’interdiction de faire des opérations sur le foncier, le dossier serait bouclé.
Donc, la majeure partie des occupants de Sébénicoro 2000 a accepté le compromis et est allée en location. Ce qui a permis à IFA BACO de commencer les travaux de viabilisation (qui sont d’ailleurs terminés et qui ont coûté environ 1 milliard de F Cfa) et d’entamer même les travaux de construction.
Mais, quelques habitants ont refusé catégoriquement de quitter le coin.
Sous la dénomination de l’»Association de propriétaires de maisons, de parcelles et de champs de la zone de Fala Kônôna», ils ont même amené l’affaire devant les tribunaux, avec le résultat qu’on sait aujourd’hui.
S.T Crépin
19 mai 2005