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Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, Me Mamadou Ismaila Konaté, Avocat à la Cour, défenseur du ministre démissionnaire Ahmed Sow, déclare que son client ne faisait et ne fait l’objet d’aucune plainte déposée par la Commission de l’Union européenne. Nous pensons que l’affaire va suivre son cours et dans les jours à venir la vérité éclatera.
Il y a dans cette affaire deux poids des mesures.

En 1998, grâce à l’aide au développement octroyée par la Banque mondiale à notre pays il y a eu 21 milliardaires, tous des démocrates consignés dans un rapport intitulé : les lignes de la bonne gouvernance. Ces 21 milliardaires de la République du Mali se sont enrichis par le biais de l’aide publique au développement.

Entre 2002 et 2006, le Vérificateur général dans sa lutte contre la corruption, a décelé un manque à gagner pour l’Etat de 102 milliards de nos francs. Ces fonds ont été détournés par des ministres. Ils proviennent aussi de l’aide au développement.

Jusqu’ici, aucun pays partenaire au développement du Mali n’a levé le petit doigt pour sanctionner les coupables. Or concernant le cas Ahmed Sow, c’est tout un régime qui est humilié par l’Union européenne. Mais à quelle fin ?


Communiqué de presse

Monsieur Ahmed SOW a présenté sa démission en tant que Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau au Chef du Gouvernement du Mali le jeudi 29 septembre 2008.

A la suite de cette démission, le Chef du Gouvernement par un communiqué émanant de la primature, a remercié M Ahmed SOW. Les plus hautes autorités de l’Etat n’ont pas manqué de féliciter M SOW pour le travail qu’il a accompli au sein du département dont il avait la charge et ont exprimé le souhait que son expérience puisse continuer à servir le pays.

La démission de Monsieur SOW se justifie selon lui-même par le seul souci d’éviter à son pays d’inutiles pressions politiques de la part de certains bailleurs de fonds.

Au moment de cette démission, faut-il le rappeler, Monsieur Ahmed SOW ne faisait et ne fait encore aujourd’hui l’objet d’aucune poursuite judiciaire relativement à sa gestion à la tête du CDE.
M SOW est désormais libéré de l’obligation de réserve qu’il se devait d’observer en tant que Ministre.

Dès lors, il nous appartient en tant que Conseils de Monsieur SOW, d’utiliser les voies et moyens pouvant amener la Commission Européenne à poursuivre ou à classer le dossier dit du CDE.
Le Conseil

Mamadou Ismaila KONATE, Avocat à la Cour, Cabinet Jurifis Consult,
Bamako, Mali

06 Octobre 2008