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À propos d’un litige foncier : Les jeunes vandales libérés grâce à l’implication du maire

Des jeunes gens qui avaient perpétré des actes de vandalisme (affrontements avec les forces de sécurité, jets de pierres dans les locaux de la mairie, menaces proférées à l’encontre du maire, etc.) à propos d’une parcelle sur laquelle ils jouaient et qui avaient été interpellés viennent d’être libérés, le lundi 1er mars. Avec l’intervention du maire Souleymane Dagnon.

Le maire de la Commune VI du District de Bamako, Souleymane Dagnon avait, de bonne foi, délivré, en 2007, une lettre aux jeunes de l’équipe de football Baco-Club de Sogoniko les autorisant à mener leurs activités sportives sur une parcelle sise non loin de la cartoucherie, dans la zone Cité Unicef.

Tout a commencé à se détériorer lorsque le nommé Amadou Djigué a brandi un titre foncier en bonne et due forme pour revendiquer la propriété de la parcelle sur laquelle les jeunes jouaient.

Pour les jeunes, avec à leur tête, Dramane Coulibaly dit Baco, le maire venait de les « trahir en vendant le terrain ».

La fronde a alors commencé, faite de menaces, d’injures sur la personne de l’édile municipale jusqu’à la journée fatidique du mercredi 17 février, où Baco et ses amis s’en sont pris aux forces de l’ordre et à la mairie avec des jets de pierres et des slogans « A bas Dagnon ! ».

Le cordon de sécurité, déployé dans la zone du terrain litigieux et à la mairie a ainsi interpellé douze jeunes vandales qui, semble-t-il, étaient manipulés par des acteurs politiques tapis dans l’ombre.

Depuis, le maire n’a cessé de prêcher la clémence en faveur de ces jeunes. Il n’a pas porté plainte mais il a usé de ses relations pour que le procureur tienne compte des réalités sociales pour libérer les infortunés.

Ce qui a été fait à l’audience du 1er mars dernier au tribunal de première instance de la Commune VI, permettant à Dramane Coulibaly et à ses amis de retrouver leurs familles.

Pour le maire, « ces jeunes sont nos enfants et cela fait très mal de les voir jeter en prison ; même s’ils ont violé la loi. Comme ils viennent de reconnaître leur faute, c’est plutôt un soulagement de les laisser retrouver leurs proches ».

Rappelons qu’entre temps, le maire a demandé au propriétaire de la parcelle de concéder un espace à clôturer aux jeunes pour leur permettre d’exercer leurs activités sportives.

Ce que M. Djigué a accepté, s’engageant même à leur venir en aide avec une enveloppe pouvant doter l’équipe d’équipements sportifs.

L’Indépendant du 03 Mars 2010.