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ETATS DES LIEUX

Les questions orales évoquées ont permis de faire l’état des lieux. C’est ainsi que, par rapport au soutien aux enfants orphelins et vulnérables atteints du VIH/Sida, on retient qu’il existe 13,4 millions d’enfants âgés de moins de 15 ans dont 12,1 en Afrique subsaharienne ayant perdu un de leurs parents ou les deux.

Le chiffre pourrait atteindre 25 millions d’ici 2010, ont souligné les orateurs. Les programmes mondiaux, régionaux et nationaux doivent apporter un soutien approprié aux victimes du VIH/Sida ainsi qu’aux enfants vulnérables et orphelins atteints du VIH/Sida.

Par rapport au soutien de l’UE à la sécurité alimentaire dans les pays ACP-UE, il a été demandé des aides additionnelles spécifiques concernant les incidences du programme Reach sur les pays en développement, il est souligné que ce programme ne doit pas renforcer les barrières commerciales, mais contribuer à instaurer un système sain d’enregistrement, d’évaluation et d’autorisation des substances chimiques dans les pays en développement. Plusieurs autres questions ont été évoquées.

REPONSES DONNES PAR LA COMMISSION

La situation des enfants orphelins et vulnérables atteints du VIH/Sida est dramatique. C’est un défi majeur de la coopération au développement auquel la commission européenne et les pays en développement doivent faire face. En ce qui concerne les orphelins, la commission a appuyé les efforts des pays et des ONG dans ce domaine depuis 1989.

Ainsi, en novembre 2004, la commission a adopté un nouveau cadre politique qui définit la politique de la commission dans la lutte contre le VIH/Sida, le paludisme et la tuberculose à travers des actions externes, a traduit ce cadre politique en un programme qui contient des actions spécifiques en direction des enfants et des orphelins.

Concernant les maladies négligées des pays en voie de développement, la commission s’est dite impliquée de manière concrète et significative dans ce problème et soutient la recherche sur ces maladies liées, par ailleurs, à la pauvreté et devenues priorités du 6è programme cadre (2002-2006).

Le budget indicatif pour ces maladies a augmenté de façon substantielle passant de 130 millions à environ 420 millions d’Euros. Ces fonds sont consacrés actuellement à la recherche fondamentale, appliquée et pré chimique.

Parlant de l’aide de l’UE aux pays ACP afin de leur permettre de respecter les normes en matière de sécurité, la commission s’est dite consciente que les normes de plus en plus strictes en matière de sécurité alimentaire dans les pays industrialisés constituent un défi pour les pays en voie de développement.

Il importe donc d’aider les pays ACP à se conformer aux normes pour qu’ils puissent s’intégrer dans l’économie mondiale. Les barrières douanières ont été abaissées dans l’UE et les normes sanitaires et phytosanitaires sont devenues plus strictes en raison de la demande des consommateurs, des connaissances scientifiques accumulées et de l’amélioration des équipements de vérification.

La sécurité alimentaire étant devenue une des priorités des consommateurs dans les pays industrialisés, des normes moins strictes risqueraient de ternir l’image des exportations en provenance des pays en développement et par là, de contrer plutôt que soutenir leur compétitivité.

La commission a aussi souligné que les pays en voie de développement devraient considérer ces nouvelles normes comme l’occasion à la fois d’élargir leur accès aux marchés internationaux et d’améliorer la situation de la santé publique dans les pays.

L’aide que la commission européenne apporte aux pays en voie de développement consiste à renforcer les capacités en faveur des autorités nationales pour leur permettre de respecter leurs obligations d’entreprises privées dans les secteurs de la production et de la transformation, et d’une participation plus effective aux organes qui fixent les normes internationales.

Afin de trouver la meilleure façon d’aider les pays ACP à s’adapter aux nouvelles exigences, la commission a commandé une étude avec les ACP, sur l’incidence de la nouvelle réglementation et l’aide potentiellement nécessaire pour y faire face. La commission vient de recevoir un projet de rapport de cette étude et d’élaborer un programme d’aide pour lequel elle a proposé un crédit de 30 millions d’euros.

Salifou BANGALI

20 avril 2005