Partager

Dans le cadre des préparatifs du cinquantenaire, la direction régionale de la police de Tombouctou a initié une série d’activité, notamment la sensibilisation des couches sociales en particulier le monde scolaire et la jeunesse. En cette circonstance la salle de conférence du lycée Mahamane Alassane Haïdara a servi de cadre le jeudi 11 février pour abriter une conférence débat.

Le commissaire principal de police Fofana et son adjoint étaient face aux élèves du lycée Mahamane Alassane Haïdara pour échanger sur la « police, ses missions, ses prérogatives et la circulation routière ». Sans conteste nul n’ignore la pertinence de ces thèmes qui sont en grande partie méconnus par la jeunesse.

Selon le conférencier, le commissaire Fofana, la définition de la police est complexe, chaque individu, chaque corporation a sa vision de la définition de la police.

La police est une institution légale de l’État chargée d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.

Les missions de la police sont aussi variées mais se résument à deux points : la police administrative et la police judiciaire.

Les autorités exécutives et politiques peuvent jouer le rôle de police administrative pour maintenir l’ordre et assurer la sécurité des concitoyens en prenant des décisions (la réglementation de la circulation, des réunions et des manifestations, la réglementation des ouvertures et de fermetures des bars) constituent les missions de police administrative.

Lorsque la police administrative échoue dans sa mission qu’intervient la police judiciaire pour réprimer. Les actes posés en matière de police administrative sont plus élargis que ceux posés en police judiciaire.

M. Tangara a abordé la circulation routière qui constitue aujourd’hui un fléau majeur faisant des drames. A Tombouctou, les accidents de la circulation deviennent de plus en plus fréquents. Chaque jour le bilan des victimes s’alourdit. La couche la plus vulnérable est la jeunesse. Ces accidents sont généralement source d’excès de vitesse et un non-respect des règles de sécurité.

Il a indiqué, qu’« en longueur de journée, des usagers entrent en circulation sans savoir que cette circulation est régie par des normes ». Pour accéder à cette circulation il faut nécessairement remplir certaines conditions.

Circulation régie par des lois

La circulation routière est régie au Mali par la loi n°99- 004 du 02 mars 1999. Cette loi est divisée en huit chapitres et chaque chapitre traite exclusivement d’une rubrique concernant la circulation routière. Il s’agit entre autres de la responsabilité du conducteur, le recours aux infractions concernant la conduite des véhicules, les règles concernant l’usage de la voie publique, les règles qui régissent la mise en circulation des engins, la confiscation des engins, les dispositions concernant les permis de conduire, l’enseignement et les dispositions relatives aux documents exigés pour la conduite des véhicules.

Un usager ou un citoyen avec un engin en circulation est non seulement responsable du dommage causé par l’engin soit à la propriété de l’État à savoir les infrastructures soit à la propriété d’autrui.

Il a rappelé le chapitre faisant recours aux infractions concernant la conduite des véhicules comme le respect les panneaux de signalisations qui servent à renseigner et à guider le conducteur, les règles qui régissent la mise en circulation des engins.

Il a cité à cet effet de l’achat des vignettes qui sont attribuées en fonction de la capacité du cylindre des engins. L’assurance est également l’une des conditions de mise en circulation.

S’il s’avère que l’engin est assuré, les dommages causés au cours d’un accident sont réparés par l’assureur, a-t-il dit. Toujours selon le commissaire, l’achat d’un engin n’autorise pas un usager à le mettre directement en circulation. La condition sine qua none de mise en circulation d’un véhicule ou d’une moto est le permis de conduire.

Abdou Maïga

(correspondant régional)

17 Février 2010.