Miraculeusement, il n’y a eu ni morts ni blessés graves. Mais les dégâts matériels sont énormes. Dans sa course folle, le camion remorque a rasé tout ce qui était sur son passage. Certains véhicules ont été projetés dans les jardins qui longent le côté droit du Pont Fadh dans le sens quartier Mali-centre ville. Une mobylette Yamaha a également été complètement broyée.
Paradoxalement, si les accidentés s’en sont tous tirés avec beaucoup de frayeur et quelques traumatismes, c’est un motocycliste curieux qui a trouvé la mort lors de son passage sur les lieux de l’accident. Il roulait à toute allure et regardait les véhicules accidentés. Dans cette course folle, l’imprudent motocycliste a percuté le véhicule qui le précédait et est mort sur le champ des suites d’une fracture de son cou.
L’effet immédiat de cet accident a été, avec la fermeture du Pont Fahd, un embouteillage monstre sur le Pont des Martyrs. Malgré l’ouverture de la voie Nord-Sud du Pont Fahd vers 22H00, les embouteillages entre les deux rives se sont poursuivis tard dans la nuit et ce malgré les efforts déployés par les policiers pour réguler la circulation. L’absence des feux tricolores a ajouté un surplus aux cafouillages de cette folle nuit du jeudi.
Cet accident, l’un des plus spectaculaires du Pont Fahd, repose l’éternelle question de la visite technique. Les gros porteurs, source de danger par leur puissance, doivent être soumis régulièrement à ce contrôle, ce qui n’en dispense pas les véhicules légers, loin de là.
Autre question, c’est les horaires de circulation des gros porteurs sur les deux Ponts de Bamako. Ces horaires doivent rester, à notre avis, entre OOH00 et 04H00 afin de minimiser les risques encourus par les autres usagers de ces ponts.
Enfin, il faudra sans doute, envisager la construction d’entrepôts, hors de la ville de Bamako afin d’éviter les scènes ubuesques de circulation de ces mastodontes dans nos petites ruelles. De ces entrepôts où s’arrêteront les gros porteurs, les camions légers de livraison seront les seuls autorisés à circuler dans la capitale.
Tiémoko TRAORE
9 mai 2005