Le besoin d’acquérir un toit a été maintes fois exprimé par les Maliens de l’extérieur, notamment lors du premier Forum de la diaspora qui s’est tenu en octobre 2003 à Bamako. En plus des difficultés habituelles auxquelles sont confrontés la plupart de nos concitoyens, ceux de l’extérieur connaissent les handicaps liés à l’éloignement, les abus de confiance de tous genres.
Situant la réunion dans son contexte, le Ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Oumar Hamadoun Dicko, a indiqué que la présente rencontre vise à tirer bénéfice d’un environnement rendu, aujourd’hui plus favorable, par l’émergence en nombre et en qualité des sociétés immobilières nationales.
» Il s’agit de sécuriser nos compatriotes de l’extérieur, leur offrir les meilleurs choix qualité prix et les faire participer à la promotion de la question immobilière au Mali « , a dit le ministre Dicko, soulignant les attentes de son département par rapport à des propositions d’offres immobilières aux coûts raisonnables présentant des garanties de qualité et de confort.
» Dans cette perspective, je puis, d’ores et déjà, vous assurer du bénéfice réciproque que les sociétés immobilières et institutions bancaires d’une part et les Maliens de la diaspora d’autre part tireront d’un tel partenariat « , a-t-il aussi affirmé.
Reconnaissant les efforts fournis par l’Etat en matière de promotion de l’habitat, Oumar Maiga, le secrétaire général du Haut conseil des maliens de l’extérieur a déploré la non application des recommandation du Forum de la diaspora.
M. Maiga fait allusion à la simplification des procédures et la réduction des délais d’accès au foncier, la mise en place d’un système de financement adéquat à l’accès au logement pour les Maliens de l’Extérieur.
Il a soutenu que la Coopérative d’Habitat Soutoura créée par les Maliens de l’extérieur dans le but de résoudre leurs problèmes de logement reste confrontée à d’énormes problèmes de fonctionnement parce que ne pouvant obtenir directement de l’Etat de lots à usage d’habitation.
» Les agences immobilières sont trop chères pour la majorité des Maliens de l’extérieur. Nous souhaitons qu’ils reconsidèrent leur politique en tenant compte de nos possibilités « , a ajouté M. Maiga.
Cheville ouvrière de la problématique, Moussa Coulibaly, le Président de l’Association des Promoteurs Immobiliers du Mali, s’est félicité de la tenue de la présente rencontre entre promoteurs immobiliers et maliens de l’extérieur.
M. Coulibaly a annoncé la tenue prochaine à Bamako d’un Salon de l’habitat pour donner une plus grande visibilité à tous les intervenants du secteur.
Il a par ailleurs invité les maliens à épargner en guise de garantie aux Banques. Plusieurs intervenants à la rencontre ont stigmatisé le taux d’intérêt (12%) trop » fort » qu’applique les institutions financières.
Sory Ibrahima GUINDO
09 juin 2005