« Aide et Action » est une organisation internationale, créée en 1981, qui contribue à l’éducation et à la scolarisation des enfants dans le monde.
Présents au Forum social mondial polycentrique (FSMP), ses responsables ont animé, dimanche à Badalabougou, un panel sur l’éducation au cours duquel ils ont plaidé la mise sur pied d’un mouvement citoyen pour l’éducation de qualité au niveau local, régional et sous-régional, etc. c’est-à-dire dans les quartiers, les villages, les villes et à l’échelle internationale.
Ce mouvement citoyen, dont la mise en œuvre est assurée par l’Observatoire de l’éducation de base de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) devrait être associé à tous les processus de prises de décisions par les autorités sur les sujets de l’éducation.
L’accès à une éducation de qualité par un plus grand nombre d’enfants en âge d’être scolarisés est une urgence de nos jours en Afrique, si l’on veut surtout atteindre les
Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) dans ce domaine, plaide Hélène Rama Niang, la responsable de la stratégie et développement à la direction Afrique de « Aide et Action ».
En effet, 75 % des pays africains ne seront pas en mesure d’atteindre l’objectif éducation pour tous en raison de la faible part du budget accordé au secteur (-de 40 %) et dont les 80 % vont aux salaires des enseignants.
Les responsables de « Aide et Action » estiment néanmoins que le défi de l’éducation pour tous est à la portée de nos pays africains comme l’attestent les résultats tangibles enregistrés au Cap-Vert, à l’île Maurice et au Botswana.
Pour les responsables de « Aide et Action », l’annulation de la dette, la suppression des programmes d’ajustement structurel (Pas) dans le domaine de l’éducation sont également des préalables à lever pour baliser le chemin vers l’atteinte de l’objectif éducation de qualité.
Denis Koné
24 janvier 2006.