De 500 mille consommateurs en 2000; EDM-SA compte plus de 900 mille consommateurs en 2004. Aujourd’hui, la quantité d’eau potable disponible est insuffisante pour couvrir les besoins. Pour résoudre cette équation, il urge de construire une seconde station de pompage à eau. Des études commanditées par la Direction Générale de Energie du Mali ont identifié la zone de Kabala pour la construction de la nouvelle station de pompage à eau. Elle coûtera environ 40 milliards de francs CFA à EDM-SA qui est à la recherche du financement.
QUAND LA NOUVELLE STATION VERRA T-ELLE LE JOUR ?
A Energie du Mali, on avance que même si le financement de la nouvelle station tombe aujourd’hui, il faudra attendre 3 à 4 ans pour qu’elle voie le jour et commence ensuite à desservir de l’eau potable aux consommateurs.
Il existe d’autres difficultés liées à la période d’incertitude de renégociation dans laquelle est plongée la société SAUR et IPS et l’actionnaire public d’EDM-sa.La période d’incertitude est toujours néfaste puisqu’elle ne favorise pas les investissements, les partenaires ne sachant pas de quoi demain sera fait.
Il y a donc une urgence de sortir de cette situation dans l’intérêt du secteur eau et électricité parce que chaque jour la demande croît. Le temps comme disent les Américains est de l’or, il faut donc aller vite pour trouver un accord global car un temps perdu dans ce domaine se rattrape difficilement.
L’EAU EST SOURCE DE VIE
Si le siècle écoulé a été celui de l’or et du pétrole ; force est de constater que le 21ème siècle sera celui de l’eau. En effet, depuis plus d’une décennie, la question de l’eau est au coeur des rencontres internationales.
De Rio de Janeiro au Brésil à Kyoto au Japon en 2003 en passant par Johannesburg (Afrique du Sud) en 2000, que de résolutions et de recommandations ont été prises pour la bonne gestion des ressources en eau. D’où une journée mondiale dédiée à l’eau célébrée chaque 22 Mars ; la période 2005-2015 est proclamée par les Nations Unies comme décennie internationale d’action en faveur de l’accès à l’eau potable.
GESTION INTEGREE DE L’EAU, C’EST QUOI ?
Bien gérer les ressources en eau est d’une importance capitale dans les pays du Sahel confrontés à une pénurie d’eau chronique. Au Mali, il n’y a pas eu beaucoup de pluies l’année dernière ce qui fait qu’il y a déficit d’eau partout.
Si l’on sait qu’il y a peu d’eau dans les retenues des stations de pompage, les barrages etc, chacun doit s’impliquer pour une bonne gestion du peu qui nous reste Etat, collectivités locales, usagers, secteur privé.
C’est pour cette raison que les autorités en charge des questions d’eau dans notre pays ont adopté un concept nouveau de gestion concertée appelée GIRE Gestion Intégrée des Ressources en Eau.
Selon un expert en communication de la Direction Nationale de l’Hydraulique M. Sidi Modibo Coulibaly, « cette approche consiste à satisfaire les besoins de toute l’humanité sans hypothéquer de manière irréversible le sort des générations futures.
Elle est basée sur les principes directeurs au nombre de quatre :
– L’eau douce est une ressource limitée et vulnérable, indispensable à la vie, au développement et à l’environnement ;
– le développement et la gestion de l’eau devraient être fondés sur une approche participative impliquant usagers, planificateurs et décideurs à tous les niveaux ;
– Les femmes sont au coeur des processus d’approvisionnement, de gestion et de conservation de l’eau ;
– Pour tous ces différents usages, souvent concurrents, l’eau a une dimension économique. C’est pourquoi, elle doit être considérée comme un bien économique ».
Vivement donc le projet de construction de la nouvelle station de pompage à eau de Kabala. Cette nouvelle station résoudra en partie les besoins d’extension du réseau de distribution d’eau d’EDM-SA vers les zones dites rouges où la pression de l’eau est inférieure à 1,5 bars comme Banconi, Sikoroni, etc.
Daba Balla KEITA
22 Mars 2005
