Débutée le 19 mars dernier, la grève illimitée du Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup) fait que les cours sont totalement arrêtés au niveau des écoles, instituts et facultés de l’enseignement supérieur : la Fmpos , la Flash , la Fast , l’Iug, l’Ensup, la Fsjp , l’Eni, la Fseg et le Cesb. Les syndicalistes réaffirment leur détermination à ne pas faire marche arrière, c’est-à-dire lever le mot d’ordre de grève, avant d’obtenir satisfaction.
La grève illimitée du comité exécutif du Syndicat national de l’enseignement supérieur déclenchée depuis le 19 mars 2010 se poursuit toujours. Cela, après la grève de soixante douze heures décrétée les 16, 17, 18 mars 2010. C’est le constat qu’on peut faire après avoir effectué le tour des Facultés et grandes écoles. Les cours sont arrêtés. Malgré tout, le service minimum est assuré par les responsables des différentes administrations. Les étudiants qui viennent s’enquérir des nouvelles ou bien s’exercer se comptent au bout des doigts.
La situation ne semble pas en voie d’être résolue. Approché par nos soins pour savoir la situation actuelle de cette grève illimitée, le secrétaire général du comité exécutif national du Snesup, Dr Abdou Mallé, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour affirmer leur détermination à poursuivre la grève illimitée jusqu’à ce que les autorités du pays se montrent ouvertes au dialogue. «Nous continuons la grève illimitée jusqu’à nouvel ordre. Elle est partie pour de bon ! Il s’agit tout simplement que le gouvernement prenne ses responsabilités afin qu’une solution idoine soit trouvée au blocage qui persiste actuellement.
Le Snesup est ouvert au dialogue. La preuve en est que le préavis de la grève illimitée a fait l’objet des négociations le 11 mars dernier entre le Snesup, la commission de conciliation et les responsables des départements de la Fonction publique et de l’enseignement supérieur. Ce jour, la commission a sollicité les représentants des ministères pour fixer une nouvelle date de rencontre en vue de la relecture des textes. Depuis, rien n’a filtré.
Comme le département de l’enseignement supérieur et le gouvernement se plaisent dans cette situation, et vu la violation du Protocole d’accord et les menaces d’agression physique sur la personne du secrétaire général du Snesup, nous avons décidé d’aller en grève illimité jusqu’à nouvel ordre», a expliqué avec assurance Abdou Mallé.
Par ailleurs, il s’est réjoui du suivi de la grève illimitée par les structures de l’enseignement supérieur affiliées au Snesup. «La grève est exécutée à la lettre par nos militants. Nous allons continuer sur cette lancée jusqu’à ce qu’on trouve satisfaction», a déclaré le premier responsable du Snesup.
Rappelons que c’est suite aux négociations relatives au préavis de grève du Snesup (1er mars 2010) entre le gouvernement et les responsables du Snesup le 11 mars, qu’un désaccord a été constaté sur trois points de revendications par le Snesup.
Le premier point concerne l’alignement des salaires des enseignants de l’enseignement supérieur et des chercheurs de l’éducation sur ceux des homologues de la sous région.
Le second point intéresse la mise en place de la nouvelle hiérarchie (assistant, attaché de recherche, maître de conférence, maître de recherche, professeur, directeur de recherche) et le troisième point touche l’augmentation du taux de l’heure supplémentaire à l’enseignement supérieur.
Hadama B. Fofana
01 Avril 2010.