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Lors de la 5è édition de la Ziyara tenue à Mopti le 25 Octobre 2008, plusieurs invités de marque, venus du Sénégal, du Maroc (entre autres) avaient fait le déplacement. Parmi eux figurent ceux du Sénégal dont la délégation était dirigée par Cheick Malicki Ibrahima Niass, représentant son frère Cheick Mamoune Niass, Sénateur et Coordinateur international des Tidjanes du pays de la Téranga.

Après une journée passée à Bamako, la délégation sénégalaise s’est rendue par voie terrestre jusqu’à Mopti le 24 Octobre 2008. Après avoir démarré de Bamako à 9 heures, la délégation fera escale à Ségou jusqu’à 13 h30. Elle se dirigera ensuite vers Mopti pour y arriver à 18 heures.

C’est dans un atmosphère carnavalesque et populaire que les hôtes seront accueillis par les musulmans et fidèles Tidjanes, de Barbé (Sévaré) jusqu’au domicile de feu Cheick Mohamed Larabi Diarra, sis au quartier de Taïkiri, à Mopti. Au cours du trajet Bamako-Mopti, Cheick Malicki Ibrahima Niass a pu connaître l’intérieur du pays.

Au cours de la veillée suivie de la lecture du Coran, le 25 Octobre 2008, Cheick Malicki Ibrahima Niass a tenu à remercier les autorités politiques du pays et à leur rendre hommage, plus précisément le Président de la République, Amadou Toumani Touré. Cheick Malicki Ibrahima Niass s’est dit fasciné et impressionné par le développement du Mali, contrairement à son pays, le Sénégal.

Les autorités politiques maliennes ont ma bénédiction, du fait de leur souci et leur préoccupation envers leur peuple. J’ai remarqué l’état de la route Bamako-Mopti. Et je suis impressionné par le bon état de la route, surtout sur une telle distance. On m’a dit que ça fait 675 kilomètres. Ce qui n’existe pas au Sénégal“, a-t-il confié.

Depuis que je suis là pour prêcher (NDLR : des prêches qui ont duré de 23h à 4h30), il n’ya pas eu de coupure d’électricité. Alors qu’au Sénégal, à chaque trente minutes, c’est le délestage total. J’ai constaté qu’ici, les Maliens mangent bien ; et pour la plupart, l’eau potable est accessible. Au Sénégal, ni l’eau portable, ni la nourriture ne sont visibles, à plus forte raison d’être accessibles. Je félicite sincèrement les autorités maliennes, contrairement aux nôtres qui ont tout pillé et volé.

Malgré les difficultés de l’heure, dues au phénomène international, je dis une fois de plus que les Maliens doivent se sentir heureux et rendre grâce à Dieu. Je demande à tous les Maliens de croire en Dieu et en leurs autorités politiques”. a-t-il déclaré.

Ce qui prouve que, quoi qu’on dise, le Mali est en nette avance par rapport aux autres pays de la sous-région, et cela, dans beaucoup de domaines. Il s’agit, entre autres, de la cherté de la vie, de la rareté de l’argent. Le guide de la Tidjaniya de Mopti, Cheick Mohamed Chaffi, abondera dans le même sens. Ainsi dira-t-il que malgré ses difficultés actuelles, Dieu ne lâchera pas le Mali, à cause des grands marabouts qui ont vécu dans le pays.

Vu tous les hommes de Dieu qui reposent sous son sol ou qui vivent encore, vu surtout la place du Mali dans l’épanouissement et la consolidation de l’Islam, notre pays ne peut pas ressembler aux autres. Ce qui fait qu’au Mali, les guerres tribales et autres conflits sont évités. Mais à condition que nous, les hommes vivants, acceptions de faire ce que Dieu nous demande. Faisons donc tout pour respecter les règles de l’Islam”, a-t-il indiqué.

D’ailleurs, selon les observateurs, le Mali est un exemple en matière d’infrastructures routières en Afrique, et même dans les pays supposés développés. Il s’agit, entre autres, de la Côte d’Ivoire, du Gabn, du Nigéria, du Ghana. En effet, il est rare, voire impossible, d’y voir des routes goudronnées de distances aussi longues que Bamako-Mopti-Gao, Bamako-Sikasso-Zégoua, Bamako-Kayes, sans oublier les axes Bamako et certaines préfectures de l’intérieur.

En dehors des routes, le Mali est l’un des rares pays africains à posséder autant de stades de compétitions sportives. A Bamako, il existe 4 stades : 26 Mars, Modibo Keïta, Mamadou Konaté et Ouezzin Coulibaly. Les villes de Mopti, Sikasso, Kayes et Ségou possèdent des stades d’une capacité de 20 000 places, avec des pistes en tartan pour l’athlétisme. Des stades de 10 à 15 000 spectateurs sont également construits à Bougouni, San, Koutiala, Koulikoro, Tombouctou et Gao.

Pour les moyens de transport, il existe plusieurs compagnies maliennes desservant la sous-région, même si beaucoup reste encore à faire. Pour atténuer les souffrances de la population malienne, les autorités politiques ont déployé, depuis 2002, beaucoup d’efforts, en consentant toutes sortes d’exonérations sur les produits et marchandises importés, malgré la mauvaise volonté des commerçants et autres personnes ayant bénéficié de ces exos.

Tout le monde est unanime à reconnaître que dans les pays frontaliers, l’essence, le pétrole, le riz et d’autres produits sont chers, alors que le pays n’est pas encore entièrement désenclavé. “Le développement du Mali est une affaire de tous, même si les premiers responsables sont les autorités politiques. C’est ensemble que le pays s’en sortira, et cela, pour le bonheur de tout un chacun”.

C’est l’appel que Cheick Malicki Ibrahima Niass a tenu à lancer à tous les Maliens, en particulier les musulmans du pays, en vue d’accompagner les autorités du pays.

Sadou BOCOUM