Les Maliens sont pressés qu’ATT parte parce que :
– la délinquance financière, la corruption et l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces crimes contre l’économie nationale ;
– le bradage des entreprises et sociétés d’État à des hommes de paille a fait perdre à jamais des mines d’emplois pour les travailleurs maliens ;
mieux ce phénomène a fait basculer le secteur formel dans l’informel compromettant ainsi les recettes fiscales ;
– la spéculation foncière et l’expropriation arbitraire qui n’épargne même pas les titres fonciers au plus forte raison les humbles citoyens ;
– le chômage endémique qui frappe la jeunesse malienne alors que des recrutements de non diplômés s’effectuent dans la fonction publique au profit des enfants des tenants du pouvoir ;
– l’école malienne est à son plus bas niveau ; deux enfants sur trois ne savent ni lire ni écrire au moment où le personnel enseignant ne se reconnaît pas dans les conditions matérielles et salariales que l’État lui offre ;
– les prestations offertes par les services publics de la santé restent largement en deçà de ce que le public malien attend malgré les investissements réalisés par l’État dans les hôpitaux où l’affairisme règne au sein du corps médical malgré le serment d’Hippocrate. Les malades sont orientés vers les cliniques privées et pour les ordonnances des pharmacies sont indiquées ;
– la justice malienne s’illustre par sa grande capacité à être «injustice» ; les citoyens ne croient plus en elle, puisque convaincus que la corruption des hommes en robe détermine le verdict final malgré que cela les expose.
Ce qui a amené l’ex président Konaré à dire un jour aux magistrats que : «la sécurité du juge réside dans le droit dit et bien dit.» ;
malheureusement le message est tombé dans l’oreille d’un sourd ; le pouvoir en place se substitue à la justice. Pour avoir dit le droit dans l’affaire BHM (Diawara, des magistrats de la Cour Suprême ont été limogés et un régisseur de prison est détenu au camp I ;
– l’insécurité à droit de cité sur toute l’entendue du territoire national aussi dans la bande sahélo saharienne par les bandits armés, qui ont poussé l’audace jusqu’à faire atterrir un Boeing bourré de drogue dans le nord Mali, que dans le sud du pays par les coups de main de brigands individuels qui menacent la sécurité des paisibles citoyens ;
– le président de la République dénonce lui-même ces travers, mais les dispositions pour les résoudre restent en attente, mais pour les Maliens, incertaines.
Toutes les promesses faites au peuple malien par ATT en mai 2002 demeurent sans suite.
Safounè KOUMBA
16 Mars 2010.