Pour sa participation aux 9èmes Jeux Africains dont les lampions se sont éteints hier, lundi 23 juillet, le Mali s’est contenté de quatre médailles dont un or et trois bronze. La médaille d’or a été enlevée par le jeune karatéka, Fousseyni Sacko, dans la catégorie de – 70 kg.
Après Abuja en 2003, l’Algérie était à l’honneur du 11 au 23 juillet à l’occasion de la neuvième édition des Jeux Africains. Le pays d’Abdelaziz Bouteflika était donc devenu le carrefour du sport africain avec 27 disciplines en compétition. Selon les organisateurs, le nombre de participants a battu tous les records des Jeux Africains. Ils étaient environs plus de 10 000 athlètes et officiels présents.
Le Mali était présent à cette fête du sport africain dans neuf disciplines notamment, la boxe, le judo, le karaté, le taekwondo, le basket-ball (hommes et dames), handisport … Au regard des résultats enregistrés, on peut dire que la participation à ces Jeux n’a pas été aussi mauvaise que cela même si on pouvait faire mieux malgré le manque de volonté politique.
Le Mali s’est contenté de quatre médailles dont un or et trois bronzes. C’est le jeune karatéka Fousseyni Sacko du dojo Diarré à Lafiabougou qui a offert la médaille d’or au Mali. Alors que pour certains la participation de ce dernier était compromise pour « faiblesse de niveau ». Heureusement que le Directeur technique national, Cheick Telly, a pu prendre ses responsabilités.
La médaille de Fousseyni Sacko a été remise sans la présence d’aucune personnalité malienne dans la Coupole du Stade du 5 Juillet. A l’exception de certains responsables de la Fédération malienne de karaté et de quelques journalistes. C’était vraiment la honte totale quand les personnalités de différents pays écoutaient l’hymne national du Mali sans les nôtres. Certains se posaient même la question de savoir si le Mali n’avait pas de personnalités présentes aux Jeux Africains.
Les trois médailles de bronzes sont l’œuvre de deux tækwondokas et d’une athlète en la personne de Ya Koïta. En tout cas, le président du Comité national olympique du Mali, Habib Sissoko, était convaincu que le taekwondo allait offrir au Mali une médaille, sans le champion du Monde Daba Kéïta, blessé. Deux médailles de bronze, ce n’est pas aussi mal mais l’on s’attendait au moins à une médaille en or.
Le judo, où le Mali a montré ses preuves dans les années précédentes, est passé à côté. Puisque, seul le combattant Bourama Mariko a pu faire quelque chose. Il a été éliminé en quarts de finales par un Algérien. On peut dire, sans risque de se tromper, que cet échec est imputable à la guerre de leadership qui sévit au niveau de la Fédération Malienne de Judo.
Sinon, le judo malien a été toujours au rendez-vous au temps du président Habib Sissoko qui n’a pas ménagé son temps pour la promotion et le développement de cette discipline au Mali. Malheureusement, le judo malien est en voie de perdre sa place sur l’échiquier africain.
Autre discipline qui a déçu le Mali, c’est l’équipe de basket-ball dames. En cinq sorties, cette équipe a enregistré quatre défaites et une seule victoire, synonyme d’élimination au premier tour. Tandis que l’équipe nationale hommes a été éliminée en demi-finales par l’Angola.
En tout cas, il faut qu’on tire les leçons de la participation du Mali à ces Jeux Africains afin de mieux préparer les prochains rendez-vous sportifs. Cela passe obligatoirement par la volonté politique des plus hautes autorités en mettant les moyens nécessaires à la disposition des différentes fédérations pour qu’elles puissent faire correctement leur travail.
Alou B HAIDARA
24 juillet 2007.