Animée par l’Honorable Sangaré Oumou Ba, cette conférence-débats a enregistré la présence des représentants des ministres de la Communication M. Mohamed Soudha Yattara, de la Promotion de la femme de l’enfant et de la famille Cissé Oumou Amar Traoré, du Président de l’Union des journalistes de l’Afrique de l’Ouest M. Ibrahim Famakan Coulibaly et de plusieurs femmes de médias.
Avant l’intervention de la conférencière, la présidente de l’APAC Mali, Mme Massiré Yattassaye, a fait une allocution de bienvenue. Quant au représentant du ministre de la Communication, il a félicité les femmes qui sont indispensables pour le développement.
Pour lui, le thème de cette conférence-débats est majeur, les femmes jouent un rôle important dans la société.
Après ces deux interventions, Mme la conférencière Sangaré Oumou Ba a rappelé que dans notre société la femme a toujours été impliquée dans la prise des décisions mais sans être vue d’où l’expression : “la nuit porte conseil”. Car selon elle, ceux qui prennent les décisions demandent l’avis des femmes au niveau des familles.
De nos jours, à en croire Mme la conférencière, les femmes veulent que leurs efforts soient visibles. Pour cela, selon l’Honorable Sangaré Oumou Ba, avec les traditions de notre société, il faut des plaidoyers sensibilisations à tous les niveaux.
Elle a ensuite rappelé que pendant la colonisation peu de femmes allaient à l’école et que les quelques femmes qui sont parties ont fait des formations brèves mais ont participé pleinement à la vie publique du pays.
Après l’indépendance, il y a eu beaucoup d’efforts pour encourager l’éducation des filles. Pendant cette période, le pouvoir a compris qu’il faut l’implication des femmes. Ainsi, sous la 1ère République, il y a eu la 1ère députée à l’Assemblée nationale Mme Aoua Kéïta.
Ensuite au temps de l’UDPM (Union Démocratique du Peuple Malien), il y a eu trois femmes députées sur 111. A la même période, l’Union nationale des femmes du Mali UNFM a surtout oeuvré pour la promotion économique de la femme mais il y a eu des insuffisances par rapport à leur participation à la vie politique.
Les événements de 1991 ont favorisé l’émergence des associations. Et à la fin de la Transition ces associations se sont transformées en partis politiques. Pour lui, malheureusement beaucoup de ces partis n’ont pas tenu compte des femmes alors qu’elles ont participé pleinement au renversement du régime dictatorial.
C’est pourquoi, selon elle, beaucoup d’associations de femmes ont été créées pour la promotion de la femme et demandent l’implication des femmes au niveau des instances dirigeantes.
Elle a, en plus, rappelé que maintenant les femmes participent à la vie publique, et que celles qui sont aux affaires doivent montrer une bonne image des femmes dans la politique.
Son exposé a été suivi des questions des communicatrices. Par rapport à l’implication des femmes aux affaires, la conférencière a souligné que celle-ci a atteint un niveau satisfaisant.
A la question de savoir si le système de quota n’est pas une cause de marginalisation, la conférencière a dit il y a des femmes qui n’apprécient pas ce système mais que cela était le début d’un processus.
Parlant de la collaboration des femmes députées avec leurs consoeurs, elle a précisé qu’il n’y a pas de problèmes mais qu’il n’y a que 15 femmes sur 147 députés.
Dado CAMARA
07 mars 2006.