Le palais de la culture, qui a abrité la cérémonie solennelle des festivités de la journée internationale de la femme, était plein à craquer. Les femmes, drapées dans leur uniforme conçue pour la circonstance, ont pris d’assaut la salle Banzoumana.
Jeunes et vieilles étaient venues participer à la fête. On lisait dans leur regard une joie immense qui exprimait toute leur fierté et leur détermination à se battre pour une femme libre et indépendante dans un foyer et en dehors du foyer.
Le thème choisi cette année «Femme, déjà au cœur de la stabilité de la famille, vous avez aussi en charge l’avenir du monde», en appelle à la responsabilité des mères au sein du foyer.
De l’animation culturelle au discours de clôture du ministre de la promotion de la femme en passant par le lancement de la marche mondiale de la femme par la Cafo, le menu était riche et varié.
Les différentes confessions religieuses (UNAFEM, femmes catholiques, femmes protestantes) ont tour à tour pris la parole pour donner leur point de vue sur le rôle de la femme dans la famille.
Les festivités ont servi de cadre pour la remise de chèques à la pouponnière et au centre d’accueil par la présidente de l’association pour la promotion des femmes entrepreneurs. Deux moulins ont été également remis aux femmes de Goundam et aux femmes du groupement sapeurs pompiers.
Précédé dans son intervention par la représentante de la Cafo, la ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille Mme Berthé Aïssata Bengaly a expliqué que le thème adopté par le Mali est plus que jamais au cœur des préoccupations de son département.
Car il s’agit d’assurer l’équilibre familiale, martèle – t-elle. Le choix s’explique aussi par le fait que la communauté internationale reconnaît à la femme une responsabilité première dans la cohésion de l’entité familiale, cadre de sociabilisation de l’enfant et gage d’un monde de paix.
Pour Aïssata Bengaly, l’implication des femmes dans la prévention et la résolution des conflits est une action dont la déclinaison dans les programmes d’activités des structures est une exigence pour adoucir les mœurs politiques des États qui deviennent de plus en plus rude pour les femmes et les enfants.
Convaincu que la stabilité familiale ne peut être ni maintenue, ni assurée sans la femme avec ses multiples occupations, la ministre Bengaly a constaté avec regret que cette femme se trouve aujourd’hui fragiliser par les vicissitudes de la vie.
C’est pourquoi le choix du thème de cette année a voulu mettre en relief l’une des facettes du rôle multiforme de la femme dans notre société.
L’accent est ainsi mis sur le rôle naturellement dévolu aux femmes africaines au sein de la cellule familiale : celui d’être le trait d’union entre les autres éléments de la famille.
Elle constituent donc l’élément stabilisateur des structures familiales.
Idrissa Maïga – 9 Mars 2005