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S’il y a un domaine dans lequel le Général Amadou Toumani Touré a réussi plus que jamais, ce sont les aménagements hydro-agricoles. Une caravane à l’intérieur du pays qui nous a conduits du 19 au 27 mai dernier à Ségou en zone Office du Niger, au programme de mise en valeur des plaines du moyen Bani à Bla, Talo, San, Mopti, Gao, Ansongo, Tombouctou, Goudam, Diré et Nianfunké a permis de faire ce constat qui ne souffre d’aucune ambiguïté.

Pour preuve, l’état d’exécution des aménagements dans le cadre du programme gouvernemental dans chacune de ces localités présente un tableau reluisant. Ce sont des milliers et des milliers de périmètres qui sont mis ou qui sont en train d’être mis en valeur afin d’opérer une véritable révolution verte.

Cela, pour lutter contre l’insécurité alimentaire en particulier et la pauvreté en général. A l’Office du Niger, géant de la riziculture, les travaux d’aménagement et de réaménagement accomplis sont extraordinaires notamment dans les zones comme Niono, Koumouna, Ké-Macina, N’Débougou et Bewani.

Les récentes réalisations ont concerné l’inauguration du projet de Koumouna et le lancement des travaux de nouveaux aménagements dans la zone de Macina. Concernant le premier, la consistance des travaux porte, selon Mamadou Kéïta, un ingénieur topographe, sur un test d’installation des privés, l’aménagement d’un périmètre pilote de 930 ha, la construction des infrastructures primaires et les grosses opérations de planage.

En plus, il y aura une opération pilote de développement de l’irrigation privée sur 444 ha avec également la construction d’infrastructures primaires, a-t-il indiqué. Ce n’est pas tout. D’après M. Kéïta, l’aménagement d’une superficie supplémentaire de 821 ha sera assuré par les populations de la zone de Zafina et Komola dans le cadre de leur déplacement. En outre, le Canal Cost Ongoïba a augmenté ses débits à 44 m3 pour mieux irriguer les aménagements de M’Bèwani, nous a expliqué Sinaly Thioro, ingénieur agronome et coordinateur de la zone.

«ATT, un officier du développement»

Pour le Président Directeur Général de l’Office du Niger, Issoufi Kéïta, « une dynamique est désormais opérationnelle dans le cadre des aménagements pour la mise en valeur des terres, condition sine qua non pour amorcer un réel développement durable ». Cette dynamique, le PDG de l’ON l’attribue volontiers au Général Amadou Toumani Touré qui, selon lui, « est un officier du développement qui veut faire du Mali une puissance agricole ».

Au niveau des zones, les avis du patron de l’Office du Niger sont largement partagés par les cadres à l’image de Boye Coulibaly, directeur de zone de N’Débougou et par les villageois dont Binké Tounkara, 2ème conseiller du chef de village de Sibila dans l’arrondissement de Sansanding.

Interrogé par nos soins sur la situation alimentaire difficile que le pays connaît présentement, Binké Tounkara a été catégorique : « la situation alimentaire précaire qui préoccupe l’ensemble des Maliens n’est pas à imputer au régime actuel. Ce sont des facteurs exogènes principalement l’invasion acridienne et surtout la mauvaise pluviométrie qui sont responsables du mal vie des Maliens.
Et pour cela, le pouvoir est en train de mener des actions concrètes pour soulager les populations. Les travaux de contre saison soutenus par les autorités sont des preuves éloquentes ».

Toujours dans le cadre des aménagements, le projet Moyen Bani est en train de réaliser, en deux phases, l’aménagement et la mise en culture irriguée de 20 320 ha, dont 16 030 ha de riz et 4 290 ha de pâturage aquatique appelé bourgou permettant le développement de l’élevage bovin et 490 ha de bassins piscicoles. La plaine rizicole de San est également à pied d’œuvre.

Elle couvre une superficie de 1 280 ha. Au Seuil de Talo, le miracle est en train de se réaliser par la construction du barrage qui irriguera les aménagements. A Tombouctou, Diré, Goundam, Niafunké Gao et Ansongo, ce sont les mêmes travaux d’Hercule que le Général ATT est en train de mener pour valoriser la terre pour le bien-être des populations.

Dans ce cadre, les directions régionales de l’aménagement et de l’équipement rural en plus des projets et les programmes tels que le PRODECA (projet de développement rural du cercle d’Ansogo) ou le PDAIS (projet de développement agricole de la plaine de Saoumé) font des travaux remarquables.

Avec les aménagements hydro-agricoles, ATT veut relever le défi de l’insécurité alimentaire au regard des ressources dont notre pays dispose.

A bien pour l’habitat et le désenclavement

Outre les aménagements hydro-agricoles, le Général ATT a ouvert de grands chantiers qui s’articulent principalement autour de l’habitat et des routes pour le désenclavement. Dans ce domaine, la réalité crève les yeux sans qu’on fasse le voyage à l’intérieur du pays. Il suffit de suivre les déplacements du Président de la République très largement relayés par la télévision pour se faire une idée des réalisations dans ce domaine.

Au tableau, nous retrouvons les logements sociaux un peu partout à travers le pays. S’agissant des routes pour le développement, elles sont visibles surtout dans le nord notamment à Goudam, Diré et Gao. Dans cette dernière localité, un pont est en train de se dresser sur le fleuve Niger afin de mettre fin au valvaire de la population et des passants.

A côté de toutes ces réalisations, il faut noter la construction de centres de santé, d’écoles et l’électrification dans de villes et villages notamment dans les régions de Tombouctou, Ségou, San où « l’arrivée de l’électricité a été une aubaine » pour reprendre ainsi les termes du maire de la ville Zabirou Haïdara. En somme, depuis qu’il est venu au pouvoir il y a trois ans, le Général ATT est en train de faire des efforts remarquables, mais, il reste encore beaucoup à faire.

Alassane DIARRA

EAU ET ELECTRICITE

28 milliards de FCFA pour alléger la facture d’eau et d’électricité des Maliens

De 2000, date de la concession d’EDM SA à ce jour, l’Etat a consenti à payer près de 2 milliards de FCFA sous forme de compensation et d’exonération, pour faire baisser les tarifs d’électricité et d’eau au profit des abonnés d’EDM SA
Procédant d’une démarche très volontariste dictée par le souci d’ATT de concrétiser des promesses électorales, les tarifs d’eau et d’électricité ont subi des baisses sensibles.

Pour ce qui concerne l’électricité, les tarifs ont enregistré de 2002 à ce jour, des baisses de l’ordre de 21%. Ces baisses sont ainsi réparties : 2,3% pour le dernier trimestre de 2002, 10% en 2003, et 8,6% en 2004. Les baisses enregistrées au niveau des tarifs s’élèvent à 17%, soit 10% en 2003 et 7% en 2004.

Les efforts financiers consentis par l’Etat sur la période 2002-2004 se chiffrent à 10 milliards de FCFA au titre des exonérations partielles sur les carburants utilisés dans les centrales thermiques, 7,2 milliards de FCFA au titre des compensations.

Les conséquences de ces baisses ont été bénéfiques pour le consommateur malien. En effet, la facture moyenne annuelle par abonné social est passée de 61 562 FCFA à 48 378, soit une baisse 21% de 2002 à 2004. La facture moyenne annuelle par abonné de tarif normal est passée de 4 859 717 à 4 035 436 FCFA, soit une baisse de 17%.

Autre acquis de taille, c’est l’ouverture des négociations avec le partenaire stratégique pour la relecture des contrats de concession des deux services publics dont le processus devrait être incessamment finalisé.

Le développement de l’électrification rurale est une des innovations majeures dans le secteur de l’énergie. Il vise essentiellement à accélérer l’utilisation de l’énergie en milieu rural et périurbain afin d’augmenter la productivité des moyennes et petites entreprises, améliorer les conditions de vie des populations, la qualité ainsi que les conditions de travail dans le domaine de la santé, de l’éducation et de l’agriculture.

Pour ce faire, l’Agence Malienne pour le Développement de l’Energie Domestique et de l’Electrification Rurale (AMADER) créée pour donner corps à cette politique, de concert avec les opérateurs privés, a entrepris, depuis un certain temps, de lancer des projets pilotes dans le domaine de l’électrification rurale.

Une demi-douzaine de localités sont concernées par ces projets pilotes. Il s’agit de Toubacoura, Ségoukoro, Sanankoroba, le site touristique de Hamdallaye et le village de Sirakoro et, enfin le village de Ata.

Le projet d’électrification de ce village situé à 2 km de la ville de Tonka (cercle de Niafunké) a été par initié l’UNESCO et l’AMADER qui a déjà dépêché sur le terrain une mission de prospection. L’étude préliminaire a été faite et processus de consultation pour la fourniture et pose des équipements de kits prévus en cours.

Pour ce qui est du projet-pilote d’électrification du village de Sanankoroba situé dans le cercle de Kati, il a été initié par l’AMADER, la société ERD opérateur malien et le projet Plate-forme Multifonctionnelle. Ce projet s’est engagé, à l’instar des autres promoteurs de projets pilotes, à réaliser sur fonds propres les investissements premiers pour l’électrification du village avec l’alimentation en électricité de 40 clients domestiques.

S’agissant du projet-pilote d’électrification de Ségoukoro, une localité située dans le cercle de Ségou, il a été initié par l’AMADER et la société française Nord pompes. Ce projet s’est engagé à réaliser également, sur fonds propres, les investissements premiers pour l’électrification du village avec l’alimentation en électricité de 50 clients domestiques. Ce projet a été inauguré par le ministre chargé de l’énergie en décembre 2004.

Nord Pompes, à travers sa filiale SDD, a déposé sa demande d’autorisation et de subvention auprès de l’AMADER en vue de satisfaire 1 000 nouveaux en 2005 et 3 000 clients en 2006.Tous ces projets pilotes participent des objectifs que l’AMADER s’est fixé pour l’année 2005, à savoir l’abonnement de 7 000 clients à l’électricité.

Atteindre 70 000 nouveaux clients de services d’électricité de base (domestique, sociaux, administratifs et productifs) et doter 72 villages de Plates-formes Multifonctionnelles destinées à appuyer les femmes dans leur auto-organisation et auto-promotion communautaire à travers des activités génératrices de revenus, tels sont les objectifs spécifiques que l’AMADER s’est fixés entre 2005 et 2009.

Dans le cadre de la collaboration avec le projet Plate-forme Multifonctionnelle, 32 villages seront dotés en 2005 de Plate-formes Multifonctionnelles. Cinq autres Plate-formes seront installées sur fonds propres de l’AMADER pour permettre l’électrification partielle de Konobougou, Marakakoungo, Kolondiéba et Toubacoura.

Le nombre de nouveau clients domestiques, sociaux, administratifs et productifs sera porté à 720 000 à l’horizon 2020 afin de satisfaire globalement les besoins des populations du milieu rural en services d’énergies modernes.

Il est fort à parier qu’avec la concrétisation de ces différents projets de l’AMADER, le monde rural aura peu à envier à la grande ville. En tout cas dans le domaine stratégique de l’énergie électrique.

Yaya SIDIBE

BOUM DU SECTEUR DES TELECOMMUNICATIONS

Plus de 500 000 Maliens ont accès au téléphone en 2005 contre 100 000 en 2002

Les réformes engagées par le gouvernement ont permis de réaliser des avancées sans précédent dans le secteur des télécommunications. Le nombre de Maliens ayant accès au téléphone a été multiplié par 5. A noter que plus de 500 000 Maliens ont aujourd’hui le téléphone contre 100 000 en 2002 et l’accès au service du téléphone mobile est de nos jours possible à partir de seulement 5000 FCFA.

Tous les tarifs ont baissé de manière significative, notamment le tarif de l’abonnement, celui des communications nationales aussi bien sur le fixe que sur le mobile. Les tarifs des communications internationales, à la faveur des dernières baisses qu’ont opérées la SOTELMA et IKATEL sont maintenant 5 fois inférieurs à ce qu’ils étaient en 2002.

A titre d’illustration, on peut aujourd’hui à partir du Mali, appeler tous les pays de l’UEMOA pour 155 FCFA TTC la minute. De nombreuses régions du pays ont été désenclavées grâce au téléphone. Outre Bamako, toutes les capitales régionales de Kayes à Kidal en passant par Sikasso, Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou disposent désormais d’un réseau de téléphonie mobile couvrant jusqu’à 20 km autour de la ville permettant ainsi de servir de nombreux villages. Une cinquantaine de villages le long de l’axe routier Kayes-Yélimané en passant par Madina et Dogoféré disposent désormais du téléphone et toutes les populations peuvent être jointes par les Maliens de l’extérieur sans avoir besoin de faire le moindre déplacement.

A noter que le nombre de cabines téléphoniques est de 6 766 actuellement, le nombre de localités desservies par le réseau GSM est de 24, tandis que le nombre de localités ayant accès au téléphone fixe est de 265.

La Société des télécommunications du Mali (SOTELMA) se fixe comme objectif la modernisation et le renforcement des infrastructures de télécommunication et des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

La société compte étendre la couverture et l’extension du réseau de la téléphonie mobile GSM à de nouvelles localités. Dans les perspectives, la SOTELMA espère étendre le réseau GSM de Malitel portant la capacité à 210 000 lignes.

Il s’agira aussi de l’extension de la couverture à 41 nouveaux cercles, la couverture des axes routiers Bamako-Ségou-Sikasso, Bamako-Koulikoro-Banamba, la mise en œuvre de l’ADSL à Bamako, Kayes, Ségou et Sikasso, la modernisation et l’extension à de nouvelles localités de la téléphonie rurale de Koulikoro.

Outre la desserte des zones de Nara et Ménaka, la SOTELMA s’achemine inéluctablement vers une augmentation de son capital et son ouverture à de nouveaux actionnaires.

Sory I GUINDO

EMPLOI JEUNES

Le cheval de bataille du président ATT

Accroître l’auto emploi et l’emploi indépendant et les opportunités d’accès à l’emploi salarié en particulier pour les jeunes ; faciliter l’accès des jeunes aux crédits et des jeunes entrepreneurs au marché du BTP ; relancer la mise en œuvre de la politique nationale de l’emploi. Tels sont, entre autres, les objectifs que le Président Amadou Toumani Touré s’est fixé depuis son investiture le 8 juin 2002.

L’arrivée du Président Amadou Toumani Touré au pouvoir nous a beaucoup plu, nous, jeunes diplômés sans emploi. Les trois ans d’ATT à Koulouba ont été fort appréciés par les nombreux jeunes diplômés sans emploi. Pour la simple et bonne raison, qu’ils ont permis à beaucoup d’entre nous d’avoir au moins, un moyen pour nous débrouiller afin de gagner quelque chose par mois.

C’est pourquoi, nous félicitons le Chef de l’Etat pour l’initiative de la création de l’Agence pour l’Emploi des Jeunes (APEJ). Nous espérons que son Excellence Amadou Toumani Touré continuera dans ce sens pour que le chômage des jeunes puisse diminuer avant la fin de son mandat « .

Voilà ce que Bakary Coulibaly, un jeune diplômé sans emploi, actuellement en service dans une grande entreprise de la place, pense des trois ans du Président ATT à Koulouba.

Celui-ci ne s’est pas du tout trompé, puisque le Général Amadou Toumani Touré, depuis la transition en 1991, a fait de la promotion de l’emploi des jeunes son cheval de bataille. Arrivé au pouvoir, le 8 juin 2002, Amadou Toumani Touré n’a pas oublié ses amis jeunes.

C’est pourquoi, un ministère délégué chargé de la Promotion de l’Emploi et de la Formation Professionnelle a été créé dès son premier gouvernement avant d’être érigé en ministère plein dans le gouvernement de Ousmane Issoufi Maïga. Ce qui a vu la création de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes que dirige aujourd’hui, Mamadou Fofana.

Cette agence a permis à plusieurs jeunes diplômés sans emploi d’avoir du boulot, que ce soit à Bamako ou dans d’autres localités du pays. On peut dire sans risque de se tromper qu’un grand pas a été fait dans ce domaine.

On a enregistré entre 2002 et 2003, la formation de 50 jeunes en gestion d’entreprise par la méthode GERME, l’initiation de 50 jeunes à la méthode CREE, de 500 jeunes demandeurs d’emploi à la technique de recherche d’emploi à Sikasso, Mopti et Bamako.

L’objectif visé était d’accroître l’auto emploi indépendant et les opportunités d’accès à l’emploi salarié en particulier pour les jeunes.

388 jeunes, 50 gérants d’entreprise ont été respectivement formés aux méthodologies CREE et GERME entre 2003 et 2004. Au cours de cette même période, on a enregistré l’amélioration des compétences de 764 acteurs du secteur informel (réparateurs, maçons) et 920 demandeurs d’emploi ont pu bénéficier d’une formation en technique de recherche.

Sans compter les 3 468 personnes qui ont été placées en stage de qualification dans les entreprises.
Ce n’est pas tout. Puisque, 1 814 jeunes, dans le cadre du Programme Emploi Jeune (PEJ) étaient déjà dans les entreprises publiques et mixtes pour un stage de qualification.

De juin 2004 à nos jours, le Programme Emploi Jeune a permis à 2 000 jeunes de bénéficier d’un stage auprès des services de l’Administration Publique (Programme de Volontariat des Jeunes).

A ceux-ci, il faut ajouter les projets de règlement intérieur du manuel et du budget du Fonds National pour l’Emploi des Jeunes qui ont été préparés ainsi que la réalisation de l’étude de faisabilité de 20 projets et la transmission de 20 autres projets aux institutions financières.

A noter également que 60 cautions d’avance de démarrage et 93 cautions de soumission ont été versées pour un coût total de 596 696 580 de FCFA.

Alou B HAIDARA

DIALOGUE SOCIAL

Le Pacte de Solidarité en marche

Poursuite du Pacte pour la croissance et le développement, prolongation de l’âge à la retraite, revalorisation de la grille salariale, augmentation du SMIG sont, entre autres, les actions menées par le ministre Bady Ould Ganfoud pour atténuer la grande misère des salariés.

par le gouvernement de Mandé Sidibé au régime ATT, le Pacte pour la croissance et le développement adopté le 14 août 2001 avance doucement mais sûrement. C’est du moins ce qui ressort de la note synthétique sur le bilan des activités du ministère de la Fonction Publique de la Réforme de l’Etat et des Relations avec les Institutions (juin 2002 – juin 2005).

Pour la mise en place de cet instrument de dialogue social, deux commissions de travail ont été créées : développement du secteur privé et modernisation de l’Administration.

A travers cette mission, le gouvernement et les partenaires sociaux se sont engagés à concilier les revendications sociales et les impératifs du développement social et économique de notre pays. Aussi, certaines activités ont-elles été menées, à en croire le document.

Au nombre de celles-ci, on relève la prolongation de l’âge à la retraite, la mensualité du paiement des pensions, la révision du taux des allocations familiales, la revalorisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG). Le taux est passé de 24 730 à 28 460 F CFA.

Ce n’est pas tout. Il y a également l’adoption des textes d’application du statut des fonctionnaires des collectivités territoriales, l’adoption d’un plan de carrière et des cadres organiques pour les fonctionnaires des catégories B1 et B2, la révision de la grille de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, l’alignement des salaires des enseignants contractuels sur ceux de leurs homologues fonctionnaires dont l’incidence globale se chiffre à 1,9 milliard de nos francs.

La demande sociale a conduit en 2003, différents syndicats à déposer 13 préavis de grève dont 6 ont fait l’objet d’accord et 7 de désaccord. L’année suivante 16 préavis de grève ont été enregistrés, 7 ont fait l’objet d’un règlement à l’amiable et 9 n’ont pas fait l’objet d’accord.

La même année, 2064 conflits individuels, souligne la note synthétique, ont été recensés. Hormis 711 cas transmis au tribunal du travail, tout le reste a été réglé à l’amiable. Cette année, 8 préavis de grève ont été pour l’instant enregistrés et il y a eu accord.

En matière d’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs, le document nous apprend que 21 997 fonctionnaires ont été transposés. Ce sont ceux de B1 et B2.

D’autres travailleurs au nombre de 12 932 ont bénéficié d’un avancement à compter du 1er janvier 2004 et 16 932 agents contractuels de l’administration ont été reclassés avec effet financier à partir du 1er janvier 2005.
Le document du département du ministre Bady Ould Ganfoud précise que la grille salariale des fonctionnaires a été revalorisée en décembre 2002 et en octobre 2003. Idem pour les indemnités spéciales du personnel enseignant.

Chahana TAKIOU

SECURITE ALIMENTAIRE AU MALI

Distribution gratuite de 9 146 tonnes de céréales pour 2 milliards de FCFA, mise en place de 15 banques de céréales, constitution du SNS…

Pour améliorer la disponibilité des denrées alimentaires de bonne qualité sanitaire et nutritionnelle, le gouvernement du Mali a entrepris plusieurs actions qui ont abouti à la création, le 18 mai 2004, du Commissariat à la Sécurité Alimentaire dirigé par Mme Lansry Nana Yaya Haïdara. Cette structure, un peu plus d’un an après sa mise en place, a entrepris un nombre important d’activités.

Le décret n° 04-150/PRM du 18 mai 2004 portait création du Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA).
Les missions qui lui ont été dévolues portent sur la proposition de stratégies, la préparation et la mise en œuvre, en rapport avec les départements ministériels concernés, des mesures visant à assurer une pleine couverture des besoins alimentaires du Mali.

De plus, le CSA doit veiller à la constitution et à la bonne gestion du Stock National de Sécurité (SNS) et des banques de céréales. Il doit, par ailleurs, procéder à l’analyse des perspectives alimentaires résultant de la campagne agricole et à l’identification des zones sinistrées ou déficitaires.

Une autre tâche qui revient au CSA, et non des moindres, consiste à planifier, coordonner et contrôler les opérations de distribution des vivres dans les zones sinistrées.

On y ajoutera l’élaboration et la mise en œuvre des mesures d’organisation des marchés céréaliers, la modernisation des circuits de distribution des denrées alimentaires et l’information des consommateurs sur les prix et la qualité sanitaire des aliments.

Un travail colossal abattu

Pour mener à bien ce travail, plusieurs structures ont été rattachées au CSA dont le Programme de Restructuration du Marché Céréalier (PRMC) et le Système d’Alerte Précoce (SAP) sont des instruments majeurs.

Deux mois après sa mise en place et celle de ses démembrements, le CSA s’est trouvé confronté à une pénurie alimentaire due à la mauvaise pluviométrie et à l’invasion acridienne. Il fallait parer au plus pressé. C’est ainsi qu’en novembre 2004, 83 communes touchées par ces fléaux ont reçu environ 10 000 tonnes de céréales pour un montant de 2 milliards de FCFA.

Suivant les recommandations du Système d’Alerte Précoce (SAP), 101 autres communes se trouvaient dans une situation de précarité. Mais, cette fois-ci, pour la période de soudure. Chose qui a poussé les autorités, avec à leur tête le président de la République, Amadou Toumani Touré, à donner, le 9 mai dernier, le coup d’envoi de la seconde distribution gratuite de 13 589 tonnes de céréales.

De plus, cet événement a vu la mise en place de 15 banques de céréales avec 300 tonnes de riz dans les quartiers périphériques où vit une population largement démunie.
Enfin, ce sont les localités de Yélimané, Diéma, Nioro, Nara, Youwarou, Ténénkou, Douentza, Rharous, Niafunké, Goundam et Diré qui, à partir de ce 9 mai, ont bénéficié des ventes d’intervention.

Trois actions qui, selon des informations que nous avons reçues d’agents sur le terrain, hier mardi 7 juin, se déroulent correctement. Soulignons qu’après chaque distribution, une mission de suivi et d’évaluation se rend sur le terrain pour constater si le travail a été bien fait.

Ces distributions gratuites sont ponctuées par des missions assignées au CSA. On peut noter parmi celles-ci, la constitution du Stock National de Sécurité Alimentaire par l’achat de 6 963 tonnes de mil, l’aménagement de 155 périmètres dans les cercles de Bourem et Gao, l’appui en semences maraîchères, pierres à lécher et produits vétérinaires pour 110 millions de FCFA et la mise à disposition de 15 000 tonnes d’aliment bétail.

Institutionnellement, on retiendra la tenue de la réunion du Comité Technique de coordination des politiques de sécurité alimentaire, du Conseil de Sécurité alimentaire et de la table ronde sur la sécurité alimentaire.

De nombreuses perspectives

La sécurité alimentaire des Maliens reste, en n’en point douter, l’une des priorités du gouvernement. Pour preuve, la reconstitution du SNS, l’aménagement des 25 petits périmètres irrigués par le PRMC et le programme Mali-Nord sont à l’ordre du jour.

On retiendra, en outre, la création de banques de céréales pour 5 000 tonnes. Le deuxième semestre de cette année et le début de 2006 enregistreront l’appui en équipement et matériels des pêcheurs pour un montant de 200 millions de F CFA. Une des grandes actions attendues prochainement dans cette volonté de « donner aux Maliens la possibilité d’accéder à une alimentation suffisante, saine et équilibrée » est certainement la création d’un Fonds de Sécurité Alimentaire.

Il sied enfin de noter que la Commissariat à la Sécurité Alimentaire a été créé pour continuer la tâche du ministère délégué à la sécurité alimentaire qui, en son temps, a posé les jalons de la politique actuelle.


Paul MBEN

08 juin 2005