Les travaux de l’atelier de validation de la revue du portefeuille des projets et programmes des ministères de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche se sont déroulés les 22 et 23 février dans la salle de conférence de la DAF desdits départements.
Pendant deux jours, les responsables des différents projets/programmes, des deux ministères et ceux de l’Aménagement du territoire, de l’Economie et des finances ont fait une analyse critique de l’état d’exécution technique et financier de ces projets à la date du 31 décembre 2005. A cette date, le département de l’Agriculture compte 58 projets dont 51 en cours d’exécution et le reste en voie de préparation.
Le coût total de l’ensemble de ces projets et programmes s’élève à environ 476 milliards de FCFA sur lesquels plus de 374 milliards ont été mobilisés et plus de 22 milliards prévus pour les projets en cours de préparation. Il faut retenir que la majorité de ces projets/programmes concerne l’aménagement des périmètres irrigués traduisant l’orientation du gouvernement d’axer les efforts sur la maîtrise totale de l’eau en vue d’assurer la sécurité alimentaire des populations.
En effet, sur un montant d’environ 375 milliards de FCFA, près de 271 milliards soit 72% sont consacrés aux aménagements.
Le département de l’Elevage et de la Pêche a à son actif 19 projets dont 4 en cours de préparation. Le coût total de ces projets et programmes s’élève à plus de 47 milliards de FCFA dont 41 pour les projets en cours d’exécution.
Au 31 décembre dernier, le financement acquis était de l’ordre de 41 milliards de FCFA, soit un taux de décaissement de 89%.
Les travaux ont permis d’identifier les difficultés auxquelles les projets/ programmes sont confrontés.
Parmi celles-ci, on peut citer la longue période entre la signature de l’accord du projet et le premier décaissement, les difficultés de mobilisation des ressources financières, l’insuffisance dans la maîtrise des procédures de passation et d’exécution des marchés, la persistance du gap financier au niveau des projets et l’absence d’allocation de primes et d’indemnités dans certains projets.
Pour pallier à ces entraves l’atelier a élaboré un plan d’action assorti de mesures d’amélioration.
On peut retenir, entre autres, la meilleure négociation des conditionnalités de mise en vigueur des accords, la rationalisation des délais de traitement des dossiers par l’établissement d’un chronogramme engageant les deux parties, l’amélioration des procédures de passation des marchés, la réduction des délais de traitement des dossiers aux différents niveaux.
Aussi, pour les responsables de projets, il faut relever de façon significative le seuil de passation de marché au-delà de 10 millions de FCFA, renforcer les capacités de suivi des projets et assurer la formation des acteurs impliqués dans leur mise en œuvre.
A la clôture des travaux, Abdramane Cissé, conseiller technique au ministère de l’Agriculture a souhaité que l’application de ce plan d’action ouvre la voie à un renforcement des résultats de la mise en œuvre des projets et programmes qui s’inscrivent dans le sens de la lutte contre la pauvreté.
Youssouf CAMARA
24 février 2006.