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Les cérémonies organisées par l’Office de radio télévision du Mali (ORTM), le week end dernier, dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de la création de Radio
Mali, ont été à la hauteur de la symbolique de l’événement, notamment par la qualité des différentes prestations.

Le personnel, la direction, le public et les artistes, tous ont adhéré pleinement à l’esprit de la fête.
Vendredi soir, elles étaient toutes présentes ou presque, les stars qui ont enchanté les ondes : Tata Bambo Kouyaté, Ami Koïta, Mariam Bagayoko, Abdoulaye Diabaté, Ousmane Sacko pour ne citer que ceux-ci.

Ensuite ceux là que la télévision nationale a propulsé au devant de la célébrité : Yoro Diallo, Yayi Kanouté sont de ceux là. Et enfin cette nouvelle vague d’artistes installée sur la rampe de lancement.

Bref plus d’une soixantaine d’interprètes, vocalisant sur un large spectre musical, ont apporté ce soir leur obole à la fête d’anniversaire de l’ORTM.

L’atmosphère était électrique au stade Modibo Keita durant cette soirée de commémoration, de souvenir et surtout d’hommage rendu à tous ceux qui ont participé aux progrès de la radiotélévision nationale de 1957 à nos jours.

Personnel de l’ORTM, artistes, public et quelques anciens ministres de l’Information -Cheickna Detteba Kamissoko, Mme Ascofaré Ouleymatou Tamboura et Mme Bouaré Fily Sissoko- ont communié dans la ferveur et une joie intense au stade Modibo Keita.

Motion spéciale à Mory Soumano et ses « Moryzettes » (Maïmouna Helène Diarra, Diadou Diallo, Fatoumata Coulibaly, Maimouna Doumbia, Djenebou Keita, Lalla Drabo, Nana Kanté et Oumou Diarra). Ce groupe d’animatrices et d’animateurs de « Radio Mali » drivé par le maestro Boncana Maïga et Lamine Sissoko, a apporté une touche originale à la fête, à travers une chorale spéciale.

« Nous rendons aujourd’hui grâce à Dieu pour avoir vécu les 50 ans de notre radio télévision nationale. C’est aussi une soirée d’hommage à tous les serviteurs et au nom du ministre Gaoussou Drabo, en déplacement à l’extérieur du pays, je remercie les anciens ministres qui ont bien voulu participer à cette soirée de l’unité. Et toute ma reconnaissance aux artistes et au public« , a salué le directeur général de l’ORTM, Sidiki Nfa Konaté.

La journée portes ouvertes de samedi et les émissions spéciales diffusées ont permis d’établir une évidence : « Radio-Mali demeure un observatoire sûr d’où l’on peut aisément examiner notre pays dans son évolution et ses interrogations sur lui-même« .

Une autre chose est sûre : les Maliens sont fiers de leur radio télévision nationale. Ils estiment, naturellement, que des efforts doivent être faits pour améliorer la qualité de certaines émissions et instaurer de véritables débats sur toutes les questions sociales. « Ce n’est pas le professionnalisme des journalistes et animateurs qui est en cause, mais nous sentons que beaucoup d’entre eux mettent peu de rigueur dans leur travail« , résume un téléspectateur.

Que dire de l’édition spéciale du journal, animé par les « Mohicans » que sont Abdoul Karim Dravé, Lamine Coulibaly, Abdoul Sy, Aissata Cissé, Sadio Touré, Baba Daga, Baba Djourté, Fatim Sidibé et autres, dont les voix n’ont rien perdu de leur punch.

Le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies a salué dans un entretien téléphonique la qualité du travail de l’ORTM. « Il faut souligner cette particularité malienne, dans le contexte d’implosion des médias.Contrairement à beaucoup de pays, la radio publique et les stations privées s’opposent. Mais au Mali, il y a toujours eu cette cohabitation confraternelle. C’est une victoire dont nous devrions être fiers. Un schéma qui nous honore, car l’ORTM est demeuré un centre de formation pour beaucoup d’animateurs de médias. Et un grand frère qui aide les autres en terme de formation et de maintenance« , a constaté Gaoussou Drabo. Le ministre n’a pas tari de compliments à l’adresse de toutes ces femmes et tous ces hommes qui ont construit, jour après jour, Radio-Mali.

Un demi-siècle d’histoire de Radio-Mali vient donc de s’achever. Le cap est mis vers « 2057« , ouvrant une période qui permettra à la génération actuelle et aux suivantes d’écrire, à leur tour, des pages passionnantes et glorieuses de l’histoire de l’ORTM. Une tâche exaltante certainement mais aussi et surtout beaucoup d’exigences au quotidien.


M. N. TRAORÉ- L’Essor

11 septembre 2007.