En effet, il était 21h 20 mn environ lorsque la confrontation entre les Aigles du Mali et les Eperviers du Togo avait basculé en faveur du second. Un groupuscule de jeunes (30 personnes environ, selon le patron d’EDEN Park) s’est dirigé vers son restaurant pour le mettre en ruine.
L’homme que nous avons rencontré dit avoir été très choqué par le fait que trois camions de gendarmes ont détalé devant la trentaine de manifestants. Il se plaint plutôt du Président de la République, qui, selon lui, n’est pas au courant de ce qui se passe en « bas ».
Il trouve que le président est trompé par ses services de renseignements qui ne lui disent jamais en face la vérité. <
Le patron d’EDEN Park pense que le mouvement d’après match était prévisible et qu’il avait, 15 jours à l’avance, prévenu le Commissariat du quatrième arrondissement pour des mesures sécuritaires à prendre.
Mais peine perdue a-t-il remarqué avant de nous révéler que le Procureur du Tribunal de la Commune V qui avait été appelé séance tenante par le Commissaire a banalisé l’affaire en disant qui rien n’allait se passer. Il déplore en tout cas les pertes énormes faites sur ses installations. Il évalue à 50 millions les dégâts et pleure pour les 35 employés qui regagneront la rue.
Cependant, il remercie Dieu pour le fait qu’il n’y ait eu aucune perte en vies humaines, ni de blessés graves malgré la violence des manifestants.
Il condamne le laisser-aller qui a prévalu dans cette situation et invite les décideurs politiques et les démocrates à sauvegarder les acquis du 26 Mars pour que l’on ne se retrouve plus dans ce cercle vicieux.
« Il y a la démocratie, mais il faudrait l’autorité de l’Etat », a-t-il martelé avant de conclure : <
Amadou OMBOTIMBÉ
29 Mars 2005