Education, santé et bonne gouvernance constituent, selon Moctar Ouane, les pierres angulaires de la coopération entre le Canada et le Mali. C’est dans ce cadre que le protocole d’entente relatif à l’appui aux programmes nationaux en éducation et en santé et au Plan d’action pour l’amélioration et la modernisation de la gestion des finances publiques au Mali a été signé entre le Chef de la diplomatie malienne et Yves Pétillon, représentant d’Isabelle Roy, ambassadrice du Canada au Mali. D’un montant de 5 milliards 400 millions de F CFA alloués sous forme d’appui budgétaire, ce protocole a pour objet d’appuyer trois programmes nationaux déclinés dans le Cadre stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté (CSCRP).
Le premier programme concerne l’investissement dans le secteur de l’éducation pour les périodes 2006-2008 et 2009-2011 «afin de favoriser un accès plus large et le maintien des enfants au premier cycle de l’enseignement, d’améliorer la qualité de l’enseignement et de contribuer à une décentralisation réussie du système éducatif».
Le deuxième porte sur la mise en œuvre du Programme décennal de développement sanitaire et social (PRODESS) pour 2006-2008 et 2009-2011. Selon le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, «d’importants résultats en sont attendus, qui devraient se traduire par une amélioration de l’accessibilité géographique et financière aux soins primaires et de référence, notamment dans les zones de pauvreté, par l’existence d’un personnel qualifié, motivé et en nombre suffisant, enfin par le renforcement des capacités des collectivités territoriales dans la prise en charge des problèmes de santé dans les communes/les cercles et les régions».
Le troisième programme vise l’amélioration et la modernisation de la gestion des finances publiques sur la période 2005-2008. Un appui qui vise à renforcer «les capacités des structures de contrôle, la rationalisation des procédures de passation des marchés, de la préparation et de l’exécution du budget de l’Etat et de l’articulation des administrations fiscales et douanières».
Pour sa part, Yves Pétillon a rappelé que la coopération entre le Canada et le Mali, qui date d’une quarantaine d’années, a évolué, passant d’un programme d’urgence à travers l’aide alimentaire dans les années 70 à un programme de développement basé sur les priorités nationales de développement exprimées dans deux programmes élaborés par le Mali: le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), ensuite le Cadre de croissance et de réduction de la pauvreté (CSCRP).
D’après le diplomate canadien, la signature de cette première entente d’appui budgétaire sectoriel « constitue l’aboutissement d’un cheminement important au sein de l’Agence canadienne pour le développement international pour s’adapter aux nouveaux principes de la coopération. Elle vient confirmer l’adhésion du Canada à la déclaration de Paris pour une aide au développement plus efficace, qui prône essentiellement une responsabilisation accrue des pays en développement et une plus grande harmonisation entre les partenaires techniques et financiers».
Zoubeïrou Maïga
06 Mars 07