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Après maintes tractations soldées par un report, le 4è congrès ordinaire de l’Adéma-PASJ se tiendra ce week-end, sauf changement de dernière minute. Et contrairement aux idées jusque-là fondamentalement répandues, la réussite de ces assises n’est guère tout à fait garantie. Et pour causes…

Du congrès extraordinaire de 2000 -qui aura vu Dioncounda Traoré prendre les rênes du parti- à nos jours, l’Adéma ne semble toujours pas définitivement prêt à aborder les joutes de ce week-end. On apprend même que certaines sections risquent de ne pas répondre présent à l’appel.

Par ailleurs, le “combat de ring” enclenché depuis l’annonce du renouvellement des structures est loin d’être terminé. C’est dire même qu’il risque de se poursuivre les 24, 25, et 26 Octobre prochain, peut-être jusque dans la salle même dudit congrès.

Qu’à cela ne tienne ! Mais le offusquant dans cette histoire, c’est la manière -jugée “ honteuse” par certains militants- avec laquelle s’illustrent les responsables ruchers de Sikasso. En effet, à un moment où ils doivent se battre pour le contrôle de la direction du parti, compte tenu du rang et de l’étoffe de la 3è région en matière d’électorat, voilà que certains d’entre eux se livrent plutôt à une opération de ratissage et d’auto-destruction. Aussi, d’autres militants du parti ont-ils tôt fait de les taxer de “politiciens béni oui-oui”.

Qui mieux qu’un Adama Diarra ou un Tiémoko Sangaré, pour ne citer qu’eux, est bien placé pour présider aux destinées de l’Adéma-PASJ, dans ce grand fief électoral du Kénédougou? Une question de taille que se posent des électeurs, puisque Sikasso demeure toujours le plus grand bastion électoral du Mali. Aussi, cette attention conférée à ce statut de la région de Sikasso n’est que justice.

Mais, au préalable, il faut que les leaders politiques de la Cité Verte (Sikasso) aient conscience de cette légitimité qui leur confère une certaine respectabilité. Malheureusement, dans la pratique, ces leaders préfèrent plutôt se confiner dans un rôle de second plan.

Certes, Sikasso à elle seule ne peut pas élire un Président de la République. Mais en vérité, tout politicien soucieux de prétendre à la magistrature suprême du pays est obligé de passer pas cette cité du Kénédougou.

Et ce constat es loin d’être une idée d’encourager un quelconque régionalisme. Mais il est plutôt pitoyable de voir, à Sikasso, des responsables politiques d’un parti aussi grand que l’Adéma se satisfaire seulement de “la queue du pachiderme”, comme on dit.

Pour cela, les Ruchers de Sikasso, qui assistent incessamment à des conflits d’intérêts entre des mastodontes de leur section, doivent révoquer leurs responsables qui, apparemment, ne se préoccupent que de leurs seules personnes.

La défaite des ex-députés Konimba Dembélé et Youssouf Sidibé, entre autres, illustre assez bien cet état d’âme. Ces anciens élus avaient été désavoués par les populations du Kénédougou pour s’être livrés à une sorte d’exorcisme en vue de créer la confusion dans l’esprit desdites populations, quant aux choix d’autres candidats plus proches de leurs préoccupations, tel un certain Housseyni Amion Guindo dit “Poulo“.

Si, à l’issue de 4è congrès ordinaire de l’Adéma-PASJ, les responsables ruchers de Sikasso ne sortent pas avec une mention honorable, ils doivent tous démissionner” , a indiqué un cadre et militant Adéma de la 3è région, qui pense que pris individuellement, chacun de ces responsables a plus de poids politique que l’actuel président du parti, M. Dioncounda Traoré, donné favori pour rempiler.

Adama S. DIALLO

20 Octobre 2008