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Un tribunal libérien a autorisé jeudi l’extradition vers la Côte d’Ivoire de 41 Ivoiriens réfugiés au Liberia et accusés d’avoir participé aux violences post-électorales dans leur pays en 2011. Le tribunal de Zwerdu (sud-est du liberia) a répondu positivement à une requête du gouvernement libérien. Le ministre libérien de l’Information, Lewis Brown, avait indiqué la semaine dernière que des Libériens figuraient également dans le groupe de personnes devant être extradées, mais seuls des Ivoiriens ont été présentés devant le tribunal. La décision du tribunal de Zwedru survient peu après une récente recrudescence des violences dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. La région de Taï, à une centaine de km au sud de Duékoué, a été la cible d’une série d’attaques meurtrières qui ont fait quelque 12.000 déplacés selon l’ONU et ont été attribuées par le pouvoir à des éléments armés basés au Liberia et fidèles à Laurent Gbagbo. Une de ces attaques, commise le 8 juin, avait fait 18 morts, dont sept Casques bleus nigériens. Le gouvernement libérien a de son côté annoncé que dix personnes étaient recherchées après cette série d’attaques, dont Charles Ble Goudé, leader des « jeunes patriotes », une organisation pro-Gbagbo, introuvable depuis la chute de l’ex-président. Blé Goudé a catégoriquement démenti toute implication dans ces violences. AFP