La date du 10 décembre, Journée internationale de la déclaration universelle des droits de l’Homme, a été retenue par les mouvements sociaux comme la 3e journée du bandeau blanc.
Un symbole qui uniformise tous les mouvements sociaux et organisations de la société civile pour un même combat : la lutte contre la pauvreté.
« Car, 5 ans après l’adoption des Objectifs du Millénaire qui clament la lutte contre la pauvreté d’ici 2015, la pauvreté ne fait qu’accentuer et nous disons qu’il n’y a plus d’excuses », a regretté Mme Barry Aminata Touré, présidente de Cad-Mali.
A Bamako, l’événement a été célébré par la Cad-Mali au Musée de Bamako en présence d’une foule nombreuse, habillée en tee-shirt blanc et avec des bandeaux autour du bras. Il a été marqué par un sketch animé par l’association culturelle Acte-7 sur les dangers de l’introduction des organismes génétiquement modifiés (OGM) dans notre agriculture.
Les OGM représentent une menace sérieuse sur notre environnement et sur la santé de l’homme.
La deuxième manifestation, une partie de balafon avec le groupe Adama Wulufiena, a surtout porté sur la dénonciation de la privatisation de la CMDT et bien d’autres services publics. Sur les deux questions, Cad-Mali compte d’ailleurs organiser une marche dans les prochains jours pour aller remettre au Premier ministre une pétition signée à Fana, lors du Forum des peuples par près d’un million de personnes. Sur les banderoles, pouvait-on lire, « non à l’introduction des OGM » et « oui à la responsabilisation et à la souveraineté de l’Etat ».
Le mouvement de l’action contre la pauvreté a été lancé en janvier 2005 au Brésil. Le 1er bandeau a été lancé pendant le Sommet du G8 pour réclamer un monde plus juste et équitable.
Le second bandeau a vu le jour au cours de la dernière rencontre du FMI et de la Banque mondiale, pour dénoncer leurs politiques d’ajustement structurel qui ont des conséquences néfastes sur les peuples à la base.
Le 3e bandeau, qui est lancé à quelques jours de l’ouverture de la réunion de l’OMC à Hongkong, a pour objectif d’interpeller les décideurs sur les règles injustes du commerce mondial et d’influencer les décisions qui seront prises à l’issue de cette rencontre.
La présidente de Cad-Mali a invité tous les mouvements à unir leur force pour vaincre la pauvreté : « mobilisons-nous, unissons-nous et dites-nous que la pauvreté n’est pas une fatalité », a-t-elle lancé.
Sidiki Y. Dembélé
12 décembre 2005.