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On notait la présence du ministre Badi Ould Ganfoud, des membres du conseil et plusieurs autres personnalités.

La session qui s’ouvre a comme programme l’examen du recueil annuel 2005 des attentes, des besoins et des problèmes des populations.

C’est en application de l’article 107 de la constitution que l’ensemble des membres du Conseil, pour l’élaboration du recueil annuel des attentes, des besoins et des problèmes de la société vont à la rencontre des populations sur toute l’étendue du territoire national, pour débattre et enregistrer les demandes, souhaits et critiques des citoyens, a affirmé le président du CESC.

Cette session est donc dédiée à une mission essentielle que la loi fondamentale assigne au Conseil Economique, Social et Culturel.

Le recueil annuel des attentes, des besoins et des problèmes des populations est aussi essentiel de par sa nature même, car que peut-il exister de plus important que d’être à l’écoute de ceux que l’on doit servir ?

Il a salué la disponibilité des autorités administratives (gouverneurs, Préfets, Sous-préfets) qui ont permis aux représentants du Conseil Economique, Social et Culturel de mener à bien leur mission dans les conditions requises.

LE PAYS TRAVERSE DES SITUATIONS DIFFICILES

Selon Moussa Balla Coulibaly, le pays traverse une situation difficile. L’hivernage passé peut être qualifié de moyen à mauvais (quantité faible et répartition irrégulière des pluies).

A cette mauvaise saison des pluies s’est jointe une invasion acridienne dont le traitement a été caractérisé par le manque d’anticipation et une certaine bousculade des responsables et acteurs.

De cette conjoncture naît la pénurie alimentaire actuelle. Les autorités ont mobilisé les moyens nationaux et l’aide des partenaires pour éviter la famine. L’accessibilité des consommateurs aux céréales disponibles est rendue difficile par le système de commercialisation qu’exigent les partenaires (vente par lots de 60 tonnes selon ce qui se dit).

Le système de banques de céréales n’ayant pas couvert le pays, le consommateur est à la merci des spéculateurs.

Une autre préoccupation soulignée par le président du CESC, c’est l’insécurité qui sévit de l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud. Les villes sont concernées singulièrement Bamako, la folle soirée du 27 mars en témoigne.

Est-il nécessaire de dire que la sécurité des personnes et des biens est le devoir premier de l’Etat ? Les moyens et les actions nécessaires doivent être mis en oeuvre de toute urgence.

Il a profité de la solennité de cette cérémonie pour demander au gouvernement le respect de la constitution qui, en son article 108, lui fait obligation de requérir l’avis du Conseil Economique, Social et Culturel sur tout projet de loi des finances, tout projet de plan ou de programme économique, social et culturel ainsi que sur toutes dispositions législatives à caractère fiscal, économique, social et culturel.

Sont présentement en élaboration des textes concernant la programmation agricole, le code de la famille, etc…, « nous espérons être consultés », a-t-il dit.

L’article 109 de la constitution stipule que le gouvernement et l’Assemblée Nationale ont l’obligation, quand ils sont saisis, de donner une suite aux avis et rapports formulés par le Conseil Economique, Social et Culturel dans un délai maximum de trois mois pour le gouvernement et avant la fin de la session en cours pour l’Assemblée nationale.

Cette session sera consacrée à l’examen du recueil annuel 2005. Le recueil traite des attentes, des besoins et des problèmes de la société civile des 8 régions du pays. Les travaux qui ont démarré hier prendront fin le 20 juin.

Mamadi TOUNKARA

07 juin 2005