Le festival <
parfaitement dans l’esprit de la déclaration
universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle.
Sa conception a été mûrie par ceux-la mêmes qui
croient à cette déclaration et qui ont compris que la
culture est un facteur de paix, de stabilité et de
cohésion sociale.
Cette conviction qui a favorisé sa
mise en oeuvre découle de la volonté ferme de ses
initiateurs (l’Agence intergouvernementale de la
Francophonie, le Burkina Faso, la Côte d’ivoire et le
Mali) auxquels se sont ajoutés la Gambie, la
Guinée-Conakry et le Sénégal.
Le triangle du balafon vise des objectifs globaux et
des objectifs spécifiques.
Les objectifs globaux sont : établir entre pays
africains voisins des relations culturelles fondées
sur l’échange d’expériences, la connaissance et le
respect réciproques ; contribuer à la consolidation de
l’intégration et de la paix entre les populations du
Burkina Faso, de la Côte d’ivoire et du Mali ;
valoriser le patrimoine culturel de la sous-région.
Quant aux objectifs spécifiques, ils visent à
promouvoir le balafon en tant que forme d’expression
culturelle ; à faire mieux connaître le balafon dans
son historique, sa diversité et son rôle d’élément
intégrateur ; à promouvoir la diversité culturelle à
travers le balafon en tant que forme d’expression
culturelle ; à créer un grand évènement culturel
autour du balafon à Sikasso, et enfin, à faire de
Sikasso la capitale du balafon en Afrique de l’Ouest.
Rappelons que le festival <
était dans un premier temps sous forme de caravane. Il
commençait de Korogho à Bobo-Dioulasso pour se
terminer à Sikasso, d’où le nom <
Le coût de cette 2è édition <
est de 45 millions de Fcfa dont 27 millions alloués
par le gouvernement malien.
Sikasso et le festival du balafon
Du 25 au 27 juin, la ville de Sikasso, pour la
deuxième fois consécutive, a vibré au rythme du
<
Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Sénégal,
du Mali et d’importantes personnalités du monde de la
culture étaient présents dans la capitale du
Kénédougou.
Précisons que la Guinée et le Sénégal étaient des pays
invités, donc n’étaient pas habilités à prendre part
aux compétions.
La Côte d’Ivoire enlève le premier prix
Avant la cérémonie de clôture, le ministre du
Développement Social, de la Solidarité et des
Personnes Agées a procédé à l’inauguration du monument
balafon.
Ce monument en bronze mesure 2 mètres de haut pour 600
Kg. Il a été réalisé par le sculpteur burkinabé Ky
Siriky à 6.500.000 FCFA. Le <
dressé au carrefour qui converge vers le Burkina Faso,
la Côte d’Ivoire et le Mali d’où le symbole “triangle
du balafon”. Ce carrefour a été baptisé <
Les groupes qui ont compéti à cette 2ème édition
<
Houet (Bobo-Dioulasso), groupe Moussa Balla Diarra,
Tiakala (Mali), Ensemble Atydêlê de Korhogo (Côte
d’Ivoire), troupe Nikienta de Dédougou (Burkina Faso),
groupe Tidiane Couliblay Koutiala (Mali), groupe de
Adama Sanogo, Sikasso (Mali), Ensemble Babanga de la
Riviera (Côte d’ivoire), troupe Tiassoubté Kambou de
Gaoua (Burkina Faso), groupe Naféré Coulibaly Koutiala
(Mali), Ensemble Bologon de Boundiali (Côte d’Ivoire),
groupe Boubacar Coulibaly Sikasso (Mali).
Le jury, présidé par Cheick Tidiane Seck, malien
résidant en France, a proclamé les résultats. C’est
ainsi que le 3è prix, dénommé “prix de la ville de
Sikasso” (500.000 Fcfa) a été décerné au groupe
Boubacar Couliblay du Mali avec une moyenne de
13,80/20. Le 2ème prix, dénommé “prix de
l’intégration” (1.000.000 Fcfa) est revenu au groupe
Djiguiya de Burkina Faso avec une moyenne de 14,10/20.
Le 1er prix, dénommé “prix Lamissa Bengaly”
(1.500.000 Fcfa) a été remporté par le groupe Babanga
de la Riviera de Côte d’Ivoire avec une moyenne de
16,40/20. Un prix spécial appélé “prix de la
solidarité” a été attribué au groupe Naféré Couliblay
du Mali.
Tous les groupes ont obtenu chacun 400.000 Fcfa comme
prix de participation, plus un diplôme.
Dans son discours de clôture, le ministre du
Développement Social, de la Solidarité et des
Personnes Agées M. Djibril Tangara a vivement remercié
Mme Anne A. Messou, ministre de la Culture et de la
Francophonie de Côte d’Ivoire, qui n’a ménagé aucun
effort pour participer à cette rencontre frontalière.
Il a également remercié les autorités politiques et
administratives, les notabilités et les populations du
Kénédougou pour leur implication dans la réussite de
l’évènement. Il a indiqué que l’existence d’un tel
espace culturel au sein de la sous-région contribue à
l’intégration sous-régionale.
Aujourd’hui, dira-t-il, nos populations ont besoin de
paix et de stabilité. Toutes choses indispensables au
développement durable et à la cohésion sociale.
Avant de souhaiter bon retour aux festivaliers,
Djibril Tangara a conclu que l’enseignement de la
pratique du balafon et la compilation des textes de
conférences sera inséré dans le programme de chaque
édition “triangle du balafon”.
Moussa TOURÉ
Envoyé spécial à Sikasso
LE BALAFON
Un instrument culturel à sauvegarder
Ils ont dit…
Nèba Solo : laureat 1ère édition <
“L’introduction des instruments modernes dans le
balafon n’est pas grave”
“Je suis très satisfait de cette 2è édition. Le Mali
a remporté la première édition, la Côte d’Ivoire vient
de remporter la 2è édition. Si le Burkina Faso gagne
la 3è édition, tant mieux, rien n’est perdu.
Côté organisation, cette 2è édition a été meilleure
par rapport à la précédente, parce qu’il y a eu
beaucoup des progrès. Je souhaite que chaque édition
en soit ainsi. Par rapport à l’introduction des
instruments modernes dans le balafon, je dirai que ce
n’est pas quelque chose de grave puisque j’ai été le
premier à adapter ce genre musical. Dans mon cas,
malgré l’introduction des instruments modernes, mon
balafon garde l’aspect traditionnel. Je dirai même
quelque part qu’il n’existe pas d’instrument moderne
parce que ces instruments dits modernes existent chez
nous sous la forme traditionnelle. C’est en 1987 que
cette idée de créativité m’est venue à l’esprit”.
Je souhaite bon vent au festival <
Babanga Nieck : chef du groupe Babanga de la Riviera
(Côte d’Ivoire), lauréat :
“Ce trophée est synonyme de fraternité et de paix”
<
Rassemblés par Moussa Touré
29 juin 2005