En déambulant entre la quinzaine de stands du festival, le regard du visiteur est immédiatement conquis par l’ingéniosité des exposants. Parmi les stands, celui du réseau Togunet et ses partenaires tels que l’Association Malienne des Utilisateurs de Linux et des Logiciels Libres (AMUL), le centre de développement des NTIC, Geekcorps ne laisse personne indifférent.
En fin connaisseur, Filifing Diakité, le Coordinateur du réseau Togunet, explique que pour cette édition, les logiciels libres, très utiles pour nos Etats en voie de développement, se sont invités eux-mêmes au festival.
” L’avantage de ces logiciels pour nous n’est plus à démontrer. Vous n’êtes pas sans savoir que les langues africaines comme le Zulu et même le Swahili ont été mises sur la toile mondiale grâce aux logiciels libres “, confie notre interlocuteur, précisant que ces mêmes logiciels permettent d’éviter les virus et sont compatibles avec les logiciels propriétaires.
Pour M. Diakité, les logiciels libres sont des produits sur lesquels les pays en voie de développement comme le nôtre peuvent s’appuyer pour un meilleur développement des TIC.
Lors de sa visite au stand de Togunet, le Ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies, Gaoussou Drabo, a reconnu que les logiciels libres sont très importants, surtout avec le revenu très faible de nos citoyens.
” Si on arrive à résoudre nos problèmes avec les logiciels libres (qui ne coûtent rien) et qui sont présents sur le web, c’est une bonne chose, mais il faut des connaisseurs pour montrer au grand public où aller les chercher et comment les utiliser “, a déclaré le ministre.
Un stop devant le groupe Zirasun (baobab), dirigé par Moussa Kéïta, vaut le détour. Cette structure est spécialisé dans le domaine des nouvelles technologies particulièrement dans l’adaptation des technologies en matière de réseaux informatiques et des équipements d’interconnexion.
Les jeunes de Zirasun, avec les moyens du bord, sont en mesure de concevoir et installer des antennes directionnelles et omnidirectionnelles. Ils sont aussi capables de réaliser et d’installer un serveur Unix et Linux, pour la conception et l’hébergement de site Web.
Autre espace à visiter, le centre de documentation pour les opérations de maintien de la paix, dirigé par le Lieutenant Ibrahim Siratigui Diarra. Ce centre, comme nous l’a expliqué son directeur s’efforce de véhiculer, via Internet, les messages de paix.
Domicilié au ministère de la Défense et des anciens combattants, il a pour mission de constituer une base de données sur les opérations de paix et d’assistance humanitaire sous forme de documents de référence, de manuels, d’imprimés, de formulaires.
Le centre s’attelle également à fournir une assistance aux personnels désignés ou postulant à des emplois au sein des instances ou opérations sous l’égide des Nations Unies.
Point focal du centre, la bibliothèque de la paix qui regroupe toute la documentation sur support papier. Elle dispose d’un espace de consultation et d’une salle Internet.
Sory Ibrahima GUINDO
29 décembre 2005.