Ce n’est pas tant le retrait de la candidature de Salif Kéïta qui a choqué les Maliens, mais le fait qu’il ait profité à l’ivoirien et surtout qu’il met définitivement un terme au mandat de notre compatriote Amadou Diakité à la Fifa a fait l’effet d’une bombe au sein des Maliens présents au Caire pour les assises de la CAF et le déroulement de la Can.
En effet, depuis des mois, des voix s’étaient élevées pour dénoncer la candidature de Salif, alors que le Mali disposait de toutes les chances pour obtenir une reconduction du mandat de Diakité.
Même le département des Sports avait tenté de faire revenir le président de la Femafoot à de meilleurs sentiments. En vain.
Salif était visiblement trop ambitieux et déterminé à aller jusqu’au bout.
Après avoir suffisamment miné le terrain et compromis les chances maliennes, il vient de faire perdre à notre pays une place précieuse au niveau de l’instance suprême du foot mondial. Pour quelle raison et à quel dessein ? Seul Salif Kéïta le sait.
Outre Salif Kéïta et Jacques Anouma, le nigérian Amos Adamu, directeur des sports à Abuja était également en lice pour un poste au Comité exécutif de la Fifa. En définitive, ce sont Anouma et Amos qui représenteront la CAF au Comité exécutif de la Fifa.
Ils remplaceront, en 2007, Amadou Diakité et le Botswanais, Ismaël Bhamjee. Les deux ont bénéficié d’un prolongement d’un an de leurs mandats.
Envoyé spécial au Caire
Souleymane Diallo
19 janvier 2006.
