Près de 300 jeunes, tous habillés à l’effigie de l’illustre disparu, ont marché de la famille Camara, à Ouologobougou, au monument dressé à la mémoire du leader estudiantin.
Les anciens amis et promotionnaires ont effectué massivement le déplacement. Plusieurs responsables politiques parmi lesquels Victor Sy, Tiéblé Dramé, Mme Sy Kadiatou Sow… avaient également pris part à la cérémonie.
Après le dépôt de gerbes de fleurs par le Premier ministre au pied de l’édifice, Abdoulaye Fofana, secrétaire général de l’AMSUNEM, dans un discours, rappellera le combat héroïque de celui dont ils célèbrent le 26e anniversaire de l’assassinat.
C’est en effet, rappelle-t-il, un 17 mars 1980 qu’Abdoul Karim Camara Cabral tombera sous les balles assassines du régime militaire.
« Le 17 mars représente la date de la célébration de l’assassinat de Cabral« , dira le secrétaire général de l’Amsunem qui voit en la cérémonie une occasion permettant de capitaliser le combat de Abdoul Karim Camara tout en faisant en sorte qu’il serve d’exemple et de repère pour la nouvelle génération.
Pour M. Fofana, le martyre de leur ancien camarade de même que celui du peuple tout entier doit amener les uns et les autres à placer désormais ce peuple au dessus de tout et sans esprit partisan.
Du 17 mars 1980 au 17 mars 2006, beaucoup d’eau a coulé sous le pont des martyrs. D’où l’appel à la réconciliation nationale lancé par le secrétaire général qui, tout en félicitant le gouvernement pour les efforts sans cesse déployés pour les couches vulnérable en terme de distribution d’eau potable, de couverture sanitaire, d’électrification, de construction de logements sociaux…, l’a également exhorté à prendre toutes ses responsabilités afin d’éviter que les anciens camarades de ne soient traités comme des parias.
Cette cérémonie était placée sous le signe d’une quête de plus de justice, de solidarité et surtout d’un réarmement moral pour le peuple.
Un peuple qui, 26 ans après, se souvient de la perte cruelle d’un de ses dignes fils.
Oumar Diamoye
20 mars 2006.
