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C’est ce lundi 22 septembre 2008 que le peuple malien célèbre la quarante huitième années de l’accession du Mali à l’indépendance. Cette indépendance fut acquise au terme d’une lutte acharnée des hommes et des femmes. Elle fut acclamée par une foule nombreuse venue pour accueillir et écouter attentivement les différents discours prononcés par les responsables de l’US-RDA avant le congrès extraordinaire du parti.

Il y a eu le discours du secrétaire politique de l’US-RDA Idrissa Diarra, de Modibo Keïta secrétaire général de l’US-RDA qui a retracé la situation politique du moment. Il a été question de transférer les compétences de la République Soudanaise à la Fédération du Mali, de proclamer comme Etat indépendant et souverain la République Soudanaise, proclamer que la République Soudanaise République du Mali, libre de tout engagement et liens politiques avec la France. C’était le 22 septembre 1960. Aussitôt, le Mali accéda à l’indépendance, la République du Mali venait ainsi de naitre.

Le jeune Etat souverain

Aussitôt l’indépendance acquise, le président Modibo Keïta a appelé les compatriotes à la mobilisation “toutes les maliennes, tous les maliens doivent accepter tous les sacrifices pour que notre pays puisse sortir grandi, rayonnant de l’épreuve qu’il traverse”, avait-t-il dit.

En effet, l’appel fut entendu car tous les responsables des regroupements des différents syndicats des travailleurs, associations féminine, de la jeunesse, des responsables politiques ont compris le sens de l’honneur, de la dignité, de l’amour de la patrie, de la solidarité, du sacrifice, avec un seul but le sens bien élevé de la nation pour un Mali de demain libre et prospère.

De ce jour, les gens étaient partagés entre la joie et l’inquiétude, parce qu’au Mali, tout était à construire, infrastructures, économie, éducation, culture. Plus que le dénuement, c’est le contexte géopolitique qui suscite des inquiétudes. C’est pourquoi les hommes politiques de cette époque se sont efforcés à persuader les populations d’éviter de la provocation à l’égard de la France.

Le patrimoine d’hier et d’aujourd’hui

Comparaison n’est malheureusement pas raison. Cela correspond au contexte actuel socio-politique, économique, culturel et de l’amour pour le pays au jour le jour dans le comportement des Maliens. Si le patriotisme était le sentiment le mieux partagé au moment de l’indépendance. Tout le monde était prêt à faire des sacrifices pour le meilleur du pays. Aujourd’hui, qu’en est-il du sens du patriotisme, de l’amour du pays, du civisme?

Si les pairs de l’indépendance préféraient la mort à la trahison, la dignité, l’honnetété au détournement de deniers publics, aujourd’hui, la corruption, le vol, la trahison, l’incivisme se voient dans toutes les actions quotidiennes des Maliens et des Maliennes.


Le 22 Septembre 2008

Le lundi 22 septembre 2008, la date de l’accession de notre pays à l’indépendance reste le jour des plus heureux dans la vie des Maliens. Nous devons tous nous en réjouir, surtout ceux qui ont eu la chance de voir cette 48ème commémoration de notre indépendance.

Certainement tout n’est pas noir de l’après l’indépendance en termes de démocratie, de développement, de politique et de social. A partir des vingt trois années de règne du Général Moussa Traoré, en passant par les dix années d’Alpha Oumar Konaré jusqu’au pouvoir d’Amadou Toumani Touré beaucoup a été réalisé dans le cadre du développement durable du pays.

Les attentes

Néanmoins, beaucoup reste encore à faire. La célébration du 22 septembre n’est pas seulement un simple jour de fête, mais un jour de souvenir des valeurs acquises sur le champ de l’honneur par les pairs de l’indépendance. Le Projet de Développement Economique et Social (PDES), un programme charnier du président de la République qui suscite un grand espoir pour notre pays.

Le devoir revient également à dire qu’il est plus important aujourd’hui de lutter contre la corruption et la délinquance financière, l’inapplication des textes, de travailler à ouvrir des opportunités d’emploi, remodeler l’administration au seul service du bien-être de notre pays. Car le chemin risque d’être long et rude pour faire face à la concurrence et à la mondialisation.

Hady BARRY

19 Septembre 2008