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L’hivernage qui tire vers sa fin, est riche de promesses de meilleures récoltes. C’est dans cet espoir que la population du Kénédougou a accueilli la fête du 45e anniversaire de l’indépendance de notre pays.

Debout comme un seul homme, le peuple malien a reçu à l’occasion de ce 45e anniversaire, le Président Abdoulaye Wade du Sénégal comme invité d’honneur.

En effet, pour célébrer ces 45 ans du Mali indépendant l’accent a été mis sur les héros de la résistance, dont la lutte intrépide a balisé le chemin du pays vers la liberté.

Aussi, cela a été l’occasion pour les autorités de marquer l’engagement du pays dans l’intégration africaine.

Depuis 6 heures, la population était sortie et a pris d’assaut l’aire du défilé au quartier Sanoubougou I.

Après l’exécution de l’hymne national, bien coordonné et bien agencé, plus de 100 pionniers (filles et garçons), une centaine d’élèves au concours d’excellence, de femmes de la Cafo et des syndicats (UNTM, CSTM) ont ouvert le bal du défilé.

Ce fut ensuite le défilé carnaval et culturel. Là, les différents cercles et communes de Sikasso ont puisé du terroir du Kénédougou cette diversité culturelle.

Le Gomba de Semana de Bougouni, le Samakoro de Lofigué de Kadiolo, le M’bolon de Kolondiéba, de Mougakolo de Sanguéla de Molobala-Koutiala ont été suivi de la danse avec corps de Zangasso.

Aussi, on peut citer le Kouroubi de Kélétiguila (Kaboïla I Sikasso), le Fléni ou danse avec calebasses de Yanfolila, le Zabégué de Douna (Kourry-Yorosso). Sikasso, ville frontière est devenue cosmopolite.

Exemple d’intégration, les colonies du Burkina, de la Guinée Conakry, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal ont elles aussi pris part à la fête.

Défilé historique sur la résistance du Kénédougou Le Président Amadou Toumani Touré dans son discours l’a rappelé.

Ce 22 septembre a été placé sous le signe de la mémoire préservée et partagée.
D’autant que la lutte de nos héros, n’a pas toujours reçu l’éclairage qu’elles méritent, ce devoir de génération s’imposait de restituer parfaitement leur bravoure a-t-il indiqué.

ATT a rappelé que les hauts faits d’armes de nos héros restent encore méconnus des Maliens eux-mêmes, d’où la nécessité d’inscrire durablement dans notre mémoire collective, des pages à la fois glorieuses et douloureuses de notre histoire.

Imposant défilé militaire

Le Tata étant à la fois l’emblème du refus et le symbole de la liberté, après Tiéba Traoré , ont suivi Babemba Traoré et ses lieutenants, expression de la lutte anti-coloniale.

Les Sofas, soient 135 personnes, des lanciers, des archers, des fantassins, les amazones de Momo Traoré et les Donsos ont non seulement crée la sensation mais aussi l’émotion.

Voila partagée cette mémoire, chose que le Président ATT a rappelé car pour lui, d’autant que cette résistance à la pénétration coloniale s’est exercée sur toute l’étendue de notre pays, tout malien est héritier et dépositaire de cet héroïsme.

C’est pourquoi, il a demandé à tout un chacun de rester fidèles aux vertus et valeurs défendues par ceux qui nous ont laissé en héritage, le sens de l’honneur, le goût de la liberté et l’esprit de sacrifice.

Il a rappelé que la célébration de la résistance ne se fait pas dans une vision passéiste. Il s’agit plutôt de puiser dans ces valeurs de civilisation, les ressources morales nécessaires pour affronter le présent et nous projeter dans l’avenir.

Cette célébration du 22 septembre a été un moment idéal pour renouveler l’hommage de la nation aux officiers, sous-officier et militaires du rang maliens, en opération sous le drapeaux de l’ONU, de l’Union africaine et de la Cedeao.

Un autre temps fort où tous les corps de l’armée malienne et de la police ont montré au peuple leur capacité de réaction et leur force de frappe avec des engins, des armes de guerres sophistiqués.

Des MIG 21 dans leurs sauts ont provoqué la peur mais ils ont aussi émerveillé.
C’est pourquoi, le Président ATT, à la fin de la cérémonie, dira en somme que cette fête doit demeurer pour nous une occasion privilégiée d’exprimer notre fierté d’être une nation unie, riche de la permanence de ses valeurs, de la qualité de ses hommes et femmes, ainsi que la diversité de sa culture.

Tels sont nos atouts a-t-il dit. Et, pour relever ces nombreux défis que nous impose un siècle complexe, qui au cours duquel pour lui, notre pays saisira toutes ses chances. Sikasso a tenu toutes les promesse.

Envoyé Spécial
Fakara Faïnké

26 septembre 2005.