Le 1er tour des élections législatives du 1er juillet 2007 a enregistré un score serré entre les listes des partis ADEMA- PASJ- CNID (17,17%) et RPM (15,75%). Ce résultat n’est autre que la campagne de mobilisation que les candidats ont mené sur le terrain. Il peut s’expliquer aussi par la pléthore de listes de candidatures au nombre de 17 pour seulement deux sièges. Ce qui présage déjà d’un enjeu politique.
A cela s’ajoute les réseaux de mobilisation personnels que chaque candidat dispose. Les grosses pointures comme les listes ADEMA-CNID, RPM, Mouvement citoyen ‘’Sabu Gnuman », SADI… ont déployé de grands moyens pour le transport de leurs électeurs le jour du vote.
En plus de cela, les responsables de partis comme ADEMA-CNID, RPM, SADI et le Mouvement Citoyen, ont procédé à l’achat de conscience et à la confection des cartes d’identité le samedi 30 juin.
La jeunesse lors du 1er tour aura été instrumentalisé à travers des «balani show», des ports de T shirt. Elle a été également utilisée pour les caravanes. Sachant bien qu’elle est la cheville ouvrière de tout processus de développement. N’est-il pas temps de la regarder autrement ?
La deuxième place qui revient au RPM avec un score de 15,75 % marque également un déficit dans les sphères politiques. Malgré, l’agressivité de sa campagne.
Les élections législatives du 1er tour auront mis en exergue que certaines grosses pointures mêmes dotées des moyens exceptionnels pouvaient passer à côté. A ce niveau, SADI est un exemple.
Le faible taux de participation est la résultante du peu d’intérêt suscité par l’acte du vote chez l’électeur.
L’électeur n’a pas été initié et préparé à l’acte du vote. Les partis politiques et les candidats indépendants ont failli à leurs missions Au lieu d’éduquer l’électorat à la maîtrise de la notion de l’acte du vote qui constitue en soit un devoir citoyen avant tout. Afin d’amener l’électorat à comprendre qu’il s’agit de choisir un candidat parmi tant d’autres, sensé incarner ses préoccupations.
Puis, ce faible taux de participation est dû au comportement peu orthodoxe des candidats.
Le second tour prévoit certainement un combat acharné. Car dès maintenant chaque parti dans son camp a amorcé des rapprochements avec les partis recalés ; notamment ADEMA-CNID s’alignant du côté de certains partis de l »’ADP » étant donné que tout ne converge plus.
Quant au RPM, pour faire encore mieux, surtout qu’il s’agit de la dernière ligne, des millions doivent sortir encore. Cela malgré un député sortant et un habitant du quartier le plus peuplé en terme d’électeurs constituent en soi un potentiel et un handicap.
Badra Aliou Diallo
16 juillet 2007.