En prélude à la commémoration du 1er mai, fête du travail, le bureau exécutif de l’Union des Travailleurs du Mali (UNTM) a tenu, hier, à la bourse du travail, une conférence de presse.
Cette rencontre avec les médias, fortement mobilisés ce jour, vise, selon Siaka Diakité, Secrétaire Général de l’Untm, à faire le bilan des négociations avec le gouvernement à la veille du 1er mai, une date devenue symbolique pour les milieux travaillistes.
« Le mouvement syndical malien à la veille de chaque 1er mai procède à son autoevaluation et dégage en même temps les perspectives d’avenir des revendications« , avait commencé par rappeler Siaka Diakité.
Le décor planté, le leader syndical est revenu sur les conditions de négociations avec le gouvernement d’une part et le patronat de l’autre.
Des négociations qui, rappelle-t-il, n’ont pas été des plus aisées. Car il a fallu souvent hausser le ton pour convaincre l’autre partie de tout le sérieux attaché aux points de revendications.
Cela a conduit au cours de l’année à l’observation d’une série de grèves dont la dernière, qui a abouti selon M. Diakité, à la satisfaction des 14 points de revendications du cahier de charge.
Parmi ces revendications, le bureau exécutif, appuyé par les militants restés mobilisés, a pu faire fléchir le gouvernement quant à une question aussi brûlante que la relecture du point d’indice des deux catégories B1 et B2.
C’est aussi avec satisfaction que le Secrétaire général de l’UNTM note la récente revue à la hausse de la valeur du point d’indice qui passe de 292,5 à 300 F Cfa avec le 1er janvier 2007 comme date de prise d’effet.
Une avancée significative qui a donné lieu à un protocole d’Accord signé entre le gouvernement, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali et le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM).
Pour le Secrétaire général de l’UNTM, cette lutte pour une augmentation de la valeur de l’indice rentre dans la droite ligne de la détermination du syndicat à mieux rapprocher les salaires des travailleurs maliens des critères de convergence de l’UEMOA et du coût de la vie.
Une autre question touchée par le Secrétaire Général de l’UNTM est la situation de négociation des conventions collectives dont certaines traînent encore.
Il s’agit notamment de celle des travailleurs des mines dont la relecture, constate M. Diakité, a été bloquée en vue de permettre que certains travailleurs réclamant des droits puissent recouvrer leurs dus.
Baignant toujours dans la confusion, la question de la BDM SA est encore une fois revenue au cours des échanges avec la presse. Occasion pour le Secrétaire général de l’UNTM de lever toute équivoque : « la BDM à travers ses travailleurs demeure encore membre de l’UNTM et la gestion interne que nous allons faire de ce dossier sera portée à la connaissance du public« .
La situation de Batexi, l’ancienne ITEMA, a été aussi du nombre des crises gérées par la centrale syndicale. Pour le conférencier, à la reprise de cette unité industrielle, le nouvel acquéreur de l’entreprise avait l’obligation en cas de recrutement de privilégier les anciens travailleurs.
Contre toute attente, explique M. Diakité, à la pratique ce dernier appliquait des stratégies qui les excluaient. Mais avec sérénité, dira Siaka Diakité, cette crise a été gérée et tout est finalement rentré dans l’ordre, constate-t-il avec satisfaction.
Satisfaction aussi, selon lui, d’avoir contribué à améliorer les conditions de vie des travailleurs en attendant les nouvelles revendications que l’organisation syndicale s’apprête à officialiser à partir du 1er mai prochain.
Oumar Diamoye
28 avril 2006.