Porté sur fonts baptismaux en juillet 2005, le Parti Citoyen pour le Renouveau (PCR) a tenu son premier congrès ordinaire les 27 et 28 février dernier au Centre International de Conférence de Bamako (CICB).
On le sait, le congrès est une étape décisive dans la vie d’un parti politique digne de nom. Cependant ce 1er congrès ordinaire du PCR se tient au lendemain de l’éclatement d’une crise interne qui a fragilisé le parti après plusieurs démissions du Bureau Politique National (BPN).
Cette crise interne a poussé environ sept cadres du BPN à la porte de sortie.
Le Parti Citoyen pour le Renouveau (PCR) a donc tenu son premier congrès ordinaire du 28 au 28 février 2010. Un congrès tenu au lendemain du coup dur caractérisé par la démission de sept membres du Bureau Politique National.
Qu’à cela ne tienne, les congressistes, pendant deux jours, avaient en charge la refondation nationale du PCR et la mise en place d’un Bureau Politique National.
A ce congrès, ils étaient des militants venus de toutes les régions du pays, toutes les communes du District ainsi que les représentants des partis amis du PCR venus du Sénégal, (PDS), du Burkina Faso (ADF-RDA).
Malgré ces invités d’horizons divers, la présence de militants de base faisait défaut. La présence massive des enfants illustraient en quoi le parti manque concrètement de militants de base. Cette situation combinée au manque de vision politique digne d’un parti a été dépeint par les dissidents.
Rappelons que le PCR est l’un des jeunes partis de l’échiquier politique national. Il a été créé en juillet 2005 à la suite de brouille et d’une volonté politique de certains cadres du Mouvement Citoyen désiré de ce faire une place aux côtés des grandes formations politiques du pays.
Ousmane Ben Fana à l’ouverture du Congrès
“A l’époque, notre vision était que seul un parti politique régulièrement installé pouvait nous permettre de nous exprimer, de nous épanouir et d’évoluer à égalité de droits et de moyens dans l’arène nationale”, a dit le président Ousmane Ben Fana Traoré.
Membre de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP) dont le soutien a valu à la réélection du président ATT en 2007, le PCR est et reste un fervent défenseur des actions du président Amadou Toumani Touré.
Dans son discours d’ouverture, le président du PCR a mis en lumière les déboires que le parti a traversé de 2005 à nos jours. “Au fil des ans, nous avons souffert de plusieurs déchirures et amertumes. Entre nous-mêmes fondateurs du PCR, nous avons vécu beaucoup de temps forts, beaucoup de réussites, mais aussi hélas, des moments difficiles, des crises et des séparations”, a-t-il précisé.
Avec son slogan “Faire la politique Autrement”, le président du PCR a précisé qu’en dépit des difficultés, le parti a participé à toutes les échéances électorales et dispose d’une certaine de conseillers communaux dont cinq maires.
Aussi, en vu d’atteindre ses fins politique et construire une force politique viable, le PCR lance un appel au Mouvement Citoyen, à la Force Citoyenne Démocratique, à l’URP et à tous les dissidents du parti pour former un regroupement politique fort.
En plus, le président du PCR a parlé des problèmes qui minent le pays, dont il fustige en ces termes : “Certains problèmes que nous connaissons ces derniers temps, comme la crise au Nord, les rebelles et autres narcotrafiquants sont tellement sérieux, fragilisant dangereusement notre pays qu’ils deviennent également impératif qu’un consensus national se dégage sur ces questions. Le PCR demeure convaincu que d’autres fléaux graves comme la justice dans notre pays, les défaillances médicales à répétition ou la non répartition équitable des ressources doivent faire l’objet de recherche de solutions pérennes”, a déclaré Ousmane Ben Fana Traoré.
Au terme de son intervention, le président a souligné que “au cours de nos assises, nous aborderons également des questions importante telles que notre fusion ou notre fédération avec d’autres partis politiques”.
Ousmane BERTHE
01 Mars 2010.