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Ainsi, dans ce cadre, à l’amphithéâtre Tierno Bocar de la bibliothèque nationale, une conférence débat sur le thème : « Livre et langues nationales », animée par le professeur Amadou Touré a eu lieu.

Auparavant, une cérémonie, au cours de laquelle, les différents intervenants ont rappelé le sens de la journée internationale du livre et du droit d’auteur, a eu lieu.

Rappel a été fait par le directeur national de la bibliothèque et de la documentation, que c’est lors de sa conférence générale de 1995, que l’UNESCO a consacré le 23 avril, journée mondiale du livre et du droit d’auteur.

Egalement, selon le directeur national de la bibliothèque et de la documentation, la journée du livre trouve son origine en Catalogne, dans le nord-est de l’Espagne, où, traditionnellement, le 23 avril, une rose est offerte pour chaque livre vendu.

Ainsi, l’UNESCO, par cet acte, veut rendre un hommage mondial au livre et à ses auteurs.

Cet acte, selon le directeur national de la bibliothèque et de la documentation, vise à encourager chacun, en particulier les plus jeunes, à découvrir le plaisir de la lecture ainsi qu’à respecter l’irremplaçable contribution des créateurs au progrès social et culturel.

La date du 23 avril est symbolique pour le livre et pour la lecture, selon le directeur, car elle correspond à la date de naissance ou de décès de certains écrivains célèbres, comme :
– Vladimir Nabokov, écrivain américain d’origine russe, né le 23 avril 1899 à Saint-Pétersbourg ;
– Halldor Kiljan Gudjonsson, écrivain islandais, né le 23 avril 1902 à Reykjavik est l’auteur de romans sociaux et historiques comme Salka et Valka (1931-1932) et la cloche d’Islande (1943-1946), il fut prix Nobel de littérature en 1955 ;
– Miguel de Cervantès écrivain espagnol, né en 1547 et décédé le 23 avril 1916, est le célèbre auteur du roman Don Quichotte de la Manche ;
– Williams Shakespeare, poète dramatique anglais, est né en 1564 et décédé le 23 avril 1916, il est l’auteur de plusieurs comédies légères et de fresques historiques comme Henri VI, Richard III, La mégère apprivoisée, Roméo et Juliette, les Joyeuses…

Edouard Makoto, représentant résident de l’UNESCO au Mali, a lu le message du directeur général de l’UNESCO.

Depuis 1996, le 23 avril, la journée mondiale du livre et du droit d’auteur associe plusieurs millions de personnes, dans plus d’une centaine de pays du sud et du nord, à la célébration solennelle des multiples rôles du livre dans la vie des sociétés humaines.
Cette journée convie à une réflexion sur la place du droit d’auteur qui lui est associé.

Rappel des dimensions du livre déjà explorées, a été fait par Mr Matoko.
Cependant, aujourd’hui, une autre dimension du livre s’impose: la dimension linguistique de l’édition.

Ainsi, selon Mr Matoko, chaque publication est créée en utilisant une langue déterminée, choisie par l’auteur à partir de considérations complexes, et s’adresse à un lectorat dont les compétences linguistiques sont clairement identifiées. Un livre est donc écrit, produit, échangé, utilisé et apprécié dans un cadre linguistique déterminé, selon lui.

Au moment où la problématique des langues semble gagner de plus en plus d’importance sur l’agenda international, il est essentiel de réfléchir plus que jamais au livre en tant que véhicule de vitalité et de reconnaissance linguistique, a estimé Mr Matoko.

Pour Mamadou Bani Diallo, conseiller technique du ministère de la culture, aujourd’hui, les langues nationales sont dans une situation difficile, car ne bénéficiant pas de tout le soutien nécessaire.

Le choix du thème a été salué par Mr Diallo.

03 mai 2006.